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Défense : où peuvent être déployés les 1 500 soldats français qui vont quitter le Niger ?

Le retrait des 1 500 militaires français basés au Niger, a été finalement annoncé au soir du dimanche 24 septembre. Il intervient après ceux du Mali et du Burkina Faso, où la France a déjà été poussée vers la sortie par des juntes hostiles. Une opération qui peut cette fois-ci se révéler plus compliquée.
Article rédigé par Nathanaël Charbonnier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Militaires français basés au Niger, le 14 mai 2023. (ALAIN JOCARD / AFP)

A l'issue d'un bras de fer de deux mois avec le régime militaire nigérien, le président Emmanuel Macron a fini par annoncer dimanche 24 septembre le retour à Paris de l'ambassadeur actuellement à Niamey et le retrait du Niger des troupes françaises "d'ici la fin de l'année"C'est une opération délicate, parce que Paris avait fait du Niger sa base de repli après avoir dû quitter le Mali, en août 2022, et le Burkina Faso, en février 2023. Cela vient compliquer encore la présence française dans la région.

>> Coup d'État au Niger : la Côte d'Ivoire redoute les conséquences sécuritaires et politiques du putsch

Depuis le putsch le 26 juillet, l'état major français a eu le temps d'imaginer des stratégies pour ses militaires opérant sur la base de Niamey, et depuis les postes avancés dans le nord-ouest à Ouallam et Ayolou. La France avait déjà suspendu sa coopération militaire et travaillait à une redistribution de ses forces dans la région. Concrètement les options sont peu nombreuses.

Pour les 1 500 soldats français en poste à Niamey, dont des pilotes d'avion Mirage 2000, on peut imaginer qu'une partie des troupes rentrent en France. Mais on parle aussi de redéployer une partie des soldats au Bénin qui dispose d'une frontière avec le Niger, ainsi que de répartir les forces entre les différentes bases françaises présentes dans la région : en Côte d'Ivoire (900 personnes actuellement), au Sénégal (400), au Tchad (1 000) ou encore au Gabon (400). La France dispose aussi d'une base à Djibouti (1 500), tournée vers l'océan Indien.

Le retrait du Niger représentera un défi logistique pour les armées françaises s'il doit se faire en trois mois. Tout cela va se négocier aussi avec la junte, avec une date butoir symbolique : la fin de l'année.

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