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Nigeria : plusieurs centaines de morts dans des violences interreligieuses

Au Nigeria plusieurs centaines de personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été massacrées à coups de machette hier près de Jos dans le centre du pays. Un nouvel épisode de violence entre chrétiens et musulmans pour le contrôle de l'Etat du Plateau.
Article rédigé par franceinfo
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Un nouveau déchaînement de violence aurait fait plus de 500 morts hier au Nigeria selon les autorités. Des habitants de villages chrétiens situés près de Jos, capitale de l'État du Plateau dans le centre du pays, ont été massacrés.

Selon les témoins les attaques coordonnées ont été menées dans la nuit de samedi à dimanche. Parmi les victimes, tuées à la machette et brûlées, de nombreuses femmes et des enfants.
_ Peter Gyang, un habitant de Dogo Nahawa, le village le plus touché, a perdu
sa femme et deux enfants. "Ils ont tiré des coups de feu pour effrayer les gens et les ont ensuite tués à la machette".

Ces attaques ont été perpétrées par des éleveurs de l'ethnie fulani majoritairement musulmane, contre des Berom, une ethnie sédentaire majoritairement chrétienne. Elles s'ajoutent à la longue série de violences et d'affrontements dans le pays déclenchés en 2000.
_ L'État du Plateau se trouve au croisement du Nord musulman et du sud chrétien. Les tensions sont vives entre les communautés pour le contrôle de ces terres fertiles.

Aujourd'hui des dizaines d'étudiants ont manifesté à Jos pour protester contre ces tueries. Toutes les forces de sécurité sont placées en alerte maximum pour éviter tout nouveau massacre et toute volonté de représailles.

Ce matin la France, par la voix du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, a fermement condamné "les graves violences qui ont frappé les communautés villageoises". Le Vatican a lui exprimé sa "douleur et préoccupation" face aux "horribles faits de violence".

Baptiste Schweitzer, avec agences

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