Au Nigeria, le président appelle à la fin des manifestations contre la vie chère

Les manifestants réclament la suspension de la subvention aux carburants, et demandent au président de "mettre fin à la souffrance et à la faim".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers encadrent une manifestation contre la vie chère, à Lagos, au Nigéria, le 2 août 2024. (SUNDAY ALAMBA / AP / SIPA)

"Je vous ai entendus clairement. Je comprends la douleur et la frustration qui motivent ces manifestations", a affirmé, dimanche 4 août, le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, dans un discours télévisé. Il s'agit de sa première prise de parole publique depuis le début des manifestations dans le pays, une semaine plus tôt. Le chef de l'Etat a appelé à la fin de la mobilisation contre la vie chère et des "effusions de sang", alors qu'au moins 13 manifestants ont été tués par les forces de l'ordre, selon Amnesty International.

Dans cette allocution, le président Tinubu a exhorté ses compatriotes à "suspendre toute nouvelle protestation et à créer un espace de dialogue". "Je vous assure que notre gouvernement s'engage à écouter et à répondre aux préoccupations de nos concitoyens", a poursuivi le dirigeant nigérian. "Mais nous ne devons pas laisser la violence et la destruction déchirer notre nation, a-t-il averti. Nous devons mettre un terme aux effusions de sang, à la violence et à la destruction".

Pays le plus peuplé d'Afrique, le Nigeria traverse une grave crise économique, à la suite de réformes mises en place par le président Tinubu, arrivé au pouvoir en mai 2023. L'inflation des denrées alimentaires dépasse les 40% et le prix de l'essence a triplé. Les manifestants, qui ont lancé sur les réseaux sociaux le mot d'ordre #EndbadGovernanceinNigeria ("Mettons fin à la mauvaise gouvernance au Nigeria"), demandent au président de revenir sur certaines réformes, comme la suspension de la subvention aux carburants, et de "mettre fin à la souffrance et à la faim".

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