Après dix ans de conflit, le Nigeria affirme avoir "vaincu" Boko Haram
Une attaque du groupe jihadiste a fait 65 morts, samedi dernier, dans le nord-est du Nigeria.
La présidence nigériane a assuré, dans un communiqué publié mardi 30 juillet, avoir vaincu les islamistes de Boko Haram, dix ans après le début du conflit. "La position du gouvernement nigérian est que le terrorisme de Boko Haram a été réduit et vaincu. Le véritable Boko Haram que nous connaissons est vaincu", a déclaré la présidence dans un communiqué publié mardi soir.
Elle nuance toutefois la situation, en affirmant que le pays est maintenant confronté à "un mélange" de résidus de Boko Haram, de groupes criminels et de jihadistes arrivés après la crise en Libye et l'effondrement du groupe Etat islamique au Moyen-Orient.
Au cours du week-end dernier, une attaque de la faction de Boko Haram dirigée par le leader historique Abubakar Shekau a tué 65 villageois près de la capitale régionale Maiduguri. Jeudi, des membres du groupe islamiste ont attaqué un camp de déplacés en périphérie de Maiduguri, tuant deux personnes et pillant les réserves de nourriture, après avoir envahi la base militaire située à proximité.
Renforcer les moyens de l'armée
Les autorités nigérianes, qui ont répété à plusieurs reprises avoir vaincu les jihadistes du nord-est ces dernières années, ont été très critiquées pour leur impuissance à enrayer les violences et les exactions commises à l'encontre des populations civiles. La présidence a précisé dans son communiqué que, dans le but de renforcer les capacités de l'armée, elle prévoyait la livraison d'avions chasseurs américains de type Super Tucano "au début de l'année prochaine".
En 2015, l'armée nigériane, aidée par une coalition internationale, a chassé Boko Haram des grandes villes du nord-est du Nigeria, dont le groupe s'était emparé, et forcé les combattants à se disperser dans des zones reculées. L'insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009, a fait près de 27 000 morts et plus de deux millions de déplacés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.