Un million d'enfants privés d'école par Boko Haram au Nigeria et dans les pays voisins
Le groupe islamiste sévit dans le nord-est du Nigeria et dans les pays voisins, laissant les jeunes déscolarisés en proie aux enlèvements et aux recruteurs des groupes armés.
Les établissements scolaires sont désertés dans certaines zones du Nigeria et des pays voisins. Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), les violences menées par la secte islamiste Boko Haram privent d'école plus d'un million d'enfants.
Plus de 2 000 écoles nigérianes, camerounaises, tchadiennes et nigériennes restent portes closes en raison des conflits. Des centaines ont été pillées, endommagées ou détruites, s'inquiète l'Unicef dans un communiqué publié mardi 22 décembre.
Des écoles ciblées par les terroristes
"Le conflit a été un énorme choc pour l'éducation dans la région, et la violence a maintenu beaucoup d'enfants hors des salles de classe depuis plus d'un an, augmentant leur risque d'abandonner complètement l'école, déclare Manuel Fontaine, le directeur régional de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Les écoles ont été les cibles d'attaques, et les enfants ont peur de retourner à l'école ; plus ils restent déscolarisés, plus ils ont de risques d'être victimes d'abus et d'être recrutés par des groupes armés."
Dans la foulée d'une attaque dans l'Etat de Yobé, au Nigeria, qui avait fait 59 morts parmi les étudiants, en 2014, les établissements scolaires avaient été fermés. Depuis, des centaines d'établissements ont rouvert ces derniers mois au Nigeria, mais l'insécurité et la peur de la violence dissuadent toujours de nombreux enseignants de reprendre les cours et les parents d'y envoyer leurs enfants.
Dans le nord du Cameroun, lui aussi visé par les violences de Boko Haram, seule une école sur les 135 fermées en 2014 a rouvert cette année, déplore l'Unicef.
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