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Muhammadu Buhari remporte la présidentielle au Nigeria

Sa victoire a été reconnue par son rival, Goodluck Jonathan. Le scrutin s'est déroulé sans violences majeures. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des supporters de Muhammadu Buhari exultent après sa victoire à la présidentielle, le 31 mars 2015, à Kano (Nigeria).  (GORAN TOMASEVIC / REUTERS)

Les urnes ont parlé au Nigeria, et plutôt dans le calme. L'ancien putschiste Muhammadu Buhari a remporté, mardi 31 mars, la présidentielle contre le président sortant, Goodluck Jonathan, lors de l'élection la plus serrée de l'histoire du pays. La victoire de Buhari constitue la première alternance démocratique au Nigeria, et marque un tournant majeur dans l'histoire politique agitée de ce pays qui a connu six coups d'Etat militaires depuis son indépendance, en 1960.

Buhari remporte 21 des 36 Etats composant la fédération nigériane. Il compte 2,57 millions de voix d'avance sur Jonathan. Sans tarder, l'Union européenne a "chaleureusement félicité" sa large victoire. Dès 17h15, Goodluck Jonathan a lui aussi téléphoné pour le féliciter et reconnaître sa défaite. Son geste a été salué par les politiciens de tous bords.

Scènes de joie dans les rues du pays

Dans un pays où les dissensions politiques attisent souvent des tensions ethniques et religieuses, le vote, qui s'est déroulé plutôt dans le calme malgré des problèmes techniques, n'a pas donné lieu à des violences majeures. Le groupe islamiste Boko Haram, qui avait juré de perturber cette élection, n'est pas parvenu à empêcher le processus électoral.

Des milliers de Nigérians sont descendus dans les rues de Kano, la plus grande ville du nord musulman, pour célébrer la victoire de celui qu'ils ont plébiscité. Une nuée de scooters et de voitures tous feux allumés faisaient des rodéos avec leurs engins, dans un nuage gaz d'échappement. Des femmes voilées scandaient "Juste Buhari !" en chœur dans la foule.

A Kaduna, dans le centre du Nigeria, où des affrontements entre chrétiens et musulmans avaient fait près d'un millier de morts lors de la défaite de Buhari à la présidentielle de 2011, la foule exultait elle aussi.

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