Otages libérés au Burkina Faso : "Passer plus de zones en rouge n'est pas une solution", estime le représentant des agences de voyages françaises
Jean-Pierre Mas réagit à la polémique suscitée par l'enlèvement de deux touristes français au Bénin, dans une zone déconseillée par le Quai d'Orsay.
Jean-Pierre Mas en est persuadé : classer davantage "de zones en rouge" dans les conseils aux voyageurs du ministère des Affaires étrangères "n'est pas la solution". Dans un entretien accordé à l'AFP, dimanche 12 mai, le représentant des agences de voyages françaises explique qu'il faut surtout "être plus vigilant sur le suivi de l'actualité, l'évolution des situations, pour détecter les zones où le danger, effectivement, est important."
Jean-Pierre Mas réagit à la polémique suscitée par l'enlèvement de deux touristes français au Bénin, dans une zone déconseillée par le Quai d'Orsay. Ce qui a suscité des critiques à leur encontre.
Le voyage, c'est aussi une petite part de risques, sinon il faut rester à la maison.
Jean-Pierre Mas, représentant des agences de voyages françaisesà l'AFP
Aujourd'hui les agences de voyages françaises "n'organisent pas de voyages dans les zones rouges, formellement déconseillées, ni dans les zones orange, formellement déconseillées, sauf raisons impératives, c'est-à-dire strictement professionnelles, en aucun cas le loisir", a également expliqué Jean-Pierre Mas.
"Une société qui refuse l'aléa"
Les avis du Quai d'Orsay sont "souvent bons" "mais ils ne sont pas infaillibles et personne ne peut le leur reprocher", estime de son côté Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde. "On est dans une société qui refuse l'aléa, le risque, et veut toujours trouver un responsable", dit-il lui aussi à l'AFP.
Après la libération des deux Français qui a coûté la vie à deux militaires, Jean-Yves Le Drian se dit favorable à un "durcissement de la réglementation". Dans les colonnes du Parisien, le ministre des Affaires étrangères affirme que "nous mettons régulièrement en garde des agences touristiques proposant des déplacements dans des zones à risque". Jean-Pierre Mas réagissait au souhait de Jean-Yves Le Drian d'un "durcissement de la réglementation".
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