Réélection contestée de Kibaki à la tête du Kenya
Sitôt élu, sitôt intronisé, le président sortant Mwai Kibaki appelé à la réconciliation nationale et a prêté serment devant les caméras de télévision moins d’une heure après l’annonce des résultats de la commission électorale kenyane. Après trois jours de dépouillement, elle a finalement déclaré Kibaki vainqueur avec 4 584 721 voix soit 231 728 de plus que son opposant Raila Odinga.
Des émeutes ont immédiatement éclatées à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi, ainsi que dans l'ouest du pays où la police a tué cinq manifestants. Ces deux derniers jours, les violences avaient déjà fait une dizaine de morts. Il faut dire que Raila Odinga, candidat auto-proclamé des plus démunis venait même juste d’accuser Kibaki de fraudes sur au moins 300 000 bulletins.
A 76 ans, Mwai Kibaki entame son second et dernier mandat dans un climat plutôt instable. Avec une croissance de 5%, il a pourtant l’appui des milieux d’affaire. Ses opposants lui reprochent surtout son échec dans la lutte contre la corruption. Il promet un "gouvernement propre" et met en avant ses efforts pour la scolarité gratuite pour tous.
Les Etats-Unis saluent sa victoire alors que l'UE émet des doutes sur la crédibilité du candidat élu.
Anne-Laure Barral avec agences.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.