Congo : des élections présidentielles sous tension
Après trois reports et deux ans de retards, le scrutin présidentiel a enfin lieu en République démocratique du Congo, dimanche 30 décembre.
40 millions d'électeurs congolais sont attendus pour un scrutin historique, dimanche 30 octobre. Ils vont choisir pour la première fois leur président de la République, même si l'organisation n'est pas toujours au point. "On a supprimé plus de 1 000 bureaux", explique un Congolais venu voter. Beaucoup craignent une explosion de violence dans ce pays au 80 millions d'habitants, grand comme quatre fois la France, dirigé d'une main de fer par Joseph Kabila pendant 17 ans. Il a renoncé à briguer un nouveau mandat et prétend aujourd'hui vouloir jouer la carte démocratique. "Ces élections sont libres et justes, les résultats le seront aussi", déclare-t-il.
Des millions d'électeurs exclus du scrutin
L'ancien président a désigné comme successeur son ancien ministre de l'Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary. Son principal opposant, Martin Fuyulu, en tête des sondages, veut croire que le Congo écrit une nouvelle page de son histoire. "C'est un grand jour pour le Congo parce que c'est la fin de la dictature et c'est la fin de l'arbitraire", déclare-t-il. Rien n'est moins sûr, car dans l'ouest du pays le vote a été reporté, officiellement pour des raisons sécuritaires. Des millions d'électeurs sont ainsi exclus du scrutin.
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