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Retour des expatriés français de Libye : témoignage

Alors que la situation est de plus en plus explosive en Libye, la France décide de rapatrier l’ensemble de ses ressortissants du pays. Près de 500 personnes vont être évacuées. Plusieurs vols en provenance de Tripoli ont atterri à l'aéroport de Paris-Roissy. Ces expatriés racontent un pays plongé dans une crise violente.
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Tunisiens, Egyptiens, Européens, les travailleurs expatriés en Libye n'ont plus qu'un objectif : fuir le pays. L'ambassadeur de Libye en France lui même appelle à l'arrêt de "la terreur". "Les gens se font tuer de manière brutale, et le peuple est désarmé alors que le régime a toutes sortes d'armes et utilise les chars contre les gens", a déclaré Ali Aujali, ambassadeur de Libye à Washington.

La France poursuit aujourd'hui le rapatriement des ses ressortissants. Des Français dont certains connaissent très bien ce pays qu'ils quittent en catastrophe. A l'image de Paul Massardier, un chef d'entreprise qui a atterri dans l'après midi à Roissy. Il a pu décrire sur l'antenne de France Info l'aéroport de Tripoli pris d'assaut par les expatriés et la "fureur des manifestants contre le régime".

Paul Massardier confirme la présence de mercenaires d'Afrique de l'ouest "payés par Kadhafi pour tirer sur la foule". Une chose est sûre, cet habitué de la Libye a constaté une libération de la parole dans la population. "Les Libyens expriment leur volonté de changement, ils n'ont pas apprécié le discours de son fils. Aujourd'hui ce peuple a une véritable haine contre Kadhafi et je vois mal comment ils vont se réconcilier avec le pouvoir", a conclu Paul Massardier.

Trois avions militaires ont par ailleurs été dépêchés par Paris, afin de ramener tous les Français "dont la présence n'est pas indispensable". Deux d'entre eux ont atterri à Tripoli ce soir. Le troisième doit récupérer à Sebha, à 660 km au sud de Tripoli, des
touristes partis en excursion dans le désert libyen.

Caroline Caldier, avec agences

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