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Rwanda : 20 ans après le génocide, le pays tente de dépasser le traumatisme
Publié le 07/04/2014 09:51
Mis à jour le 07/04/2014 11:27
En 1994, environ 800 000 personnes, essentiellement issues de la minorité tutsi, ont été massacrées. Le Rwanda lance cent jours de commémorations, où la France n'est pas la bienvenue.
Le Rwanda lance lundi 7 avril cent jours de commémorations du génocide de 1994, marquant la centaine de journées qui suffirent, il y a 20 ans, pour qu'environ 800 000 personnes, essentiellement issues de la minorité Tutsi, soient massacrées. (NOOR KHAMIS / REUTERS)
Le soir du 6 avril 1994, l'avion du président rwandais hutu est abattu au-dessus de la capitale Kigali. Le lendemain, le Premier ministre hutu, dix casques bleus belges et plusieurs ministres sont tués. Commencent alors les massacres à grande échelle. (NOOR KHAMIS / REUTERS)
Des listes de personnes à tuer sont établies par les autorités. La minorité tutsi est décimée, mais aussi les Hutus modérés, ceux qui ne cautionnent le bain de sang et l'idéologie raciste. (NOOR KHAMIS / REUTERS)
Hommes, femmes et enfants sont exterminés à coups de machettes, la plupart du temps. Ils sont aussi déchiquetés par les grenades et les obus, dans les rues, chez eux, et même dans les églises et les écoles où ils croyaient être en sécurité. (BEN CURTIS / AP / SIPA)
Alphonsine Mukamfizi, 42 ans, a survécu à trois tentatives d'assassinat. Elle a fait la morte pour échapper à l'une d'elles. Elle garde une profonde entaille sur le visage. Les onze membres de sa famille ont été tués pendant le génocide. (NOOR KHAMIS / REUTERS)
De nombreux rwandais portent les stigmates du génocide, comme Mukarurinda Alise, 43 ans. Elle vit désormais avec celui qui lui a coupé la main. Après avoir purgé une peine de prison, son bourreau, qui avait été à l'école avec elle, est venu lui demander pardon. Ils sont aujourd'hui mariés. (NOOR KHAMIS / REUTERS)
Mudahogora Ernestine est la seule survivante de sa famille, qui comptait huit personnes en 1994. Le génocide lui a laissé des blessures sur son cou, ses mains, ainsi que sur d'autres parties de son corps. (NOOR KHAMIS / REUTERS)
Il existe plusieurs mémoriaux du génocide à travers le Rwanda, édifiés là où les massacres ont été les plus importants, comme ici, dans l'église de Nyamata. En une journée, plus de 5 000 personnes furent tuées. (PHIL MOORE / AFP)
Des vêtements de victimes laissées sur des bancs de l'église de Nyamata. Les traumatismes du génocide, bien qu'enfouis, restent présents. Chaque année, l'anniversaire des massacres est une période douloureuse parfois marqué par des "ihahamuka", crises traumatiques incontrôlables, parfois collectives, où se mêlent cris, larmes ou épisodes proches de l'épilepsie. (PHIL MOORE / AFP)
Le deuil officiel au Rwanda prendra fin le 4 juillet, anniversaire de la prise de Kigali par les rebelles du Front patriotique rwandais, commandés par Paul Kagame, qui ont mis fin au génocide. (BEN CURTIS / AP / SIPA )
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