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Génocide des Tutsis au Rwanda : les rescapés attendent "la traduction en justice des génocidaires toujours cachés en France", selon une association

"Le cœur des rescapés ne peut pas être apaisé par un simple discours", a souligné sur franceinfo Étienne Nsanzimana, président Ibuka France, association chargée de perpétuer la mémoire des victimes du génocide.

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron signe le livre du souvenir lors de sa visite au mémorial du génocide des Tutsis de Kigali (Rwanda), où 250 000 victimes Tutsis sont enterrées, jeudi 27 mai 2021. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Étienne Nsanzimana, président Ibuka France, association chargée de perpétuer la mémoire des victimes du génocide des Tutsis au Rwanda, a affirmé jeudi 27 mai sur franceinfo que les rescapés n'attendent pas "seulement des mots" du président français, mais aussi "la traduction en justice des génocidaires qui sont toujours cachés en France". Cela avance "beaucoup trop lentement à notre goût", dit-il.

Emmanuel Macron, en déplacement au Rwanda, a évoqué lors d'un discours au mémorial du génocide à Kigali, la "responsabilité" de la France sans parler de complicité dans le génocide des Tutsis en 1994.

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"Il est allé très loin dans la reconnaissance et dans l'ouverture vers l'avenir parce que demander des excuses n'aurait été qu'un début de toute façon pour nous", a-t-il expliqué.

Il a salué le discours du chef de l'État dans lequel a été reconnue "la responsabilité de l'État français, quelque chose que nous attendons, nous les rescapés et les organisations qui les représentent, depuis tellement longtemps", dit-il. Mais "le cœur des rescapés ne peut pas être apaisé par un simple discours", souligne-t-il.

"Ce que le rescapé attend, ce n'est pas seulement ces mots, c'est la traduction en justice des génocidaires qui sont toujours cachés en France."

Étienne Nsanzimana, président Ibuka France

à franceinfo

Etienne Nsanzimana demande que "la parole négationniste" soit "rendue inaudible par la prise de position du président de la République. Nous comptons vraiment que des actions seront prises pour que, sans censurer, on sache qu'il n'est plus aisé de proférer des paroles négationnistes envers le génocide contre les Tutsis ici dans ce pays", a-t-il affirmé.

"De dire que c'est un double génocide, c'est un non-sens. C'est presque criminel envers les rescapés. C'est banaliser et essayer de noyer le vrai génocide et le seul qui a eu lieu", a-t-il rappelé. Un discours que l'on entend dans certains médias, selon lui.

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