Sénégal : un mort lors de la dispersion de la manifestation à Dakar
Un étudiant de 32 ans a été renversé par un véhicule qui serait, selon les médias locaux, une voiture de police.
Les violences entourant les manifestations contre la candidature d'Abdoulaye Wade à la présidentielle ont fait une nouvelle victime au Sénégal. Un jeune homme est mort mardi 31 janvier à Dakar après avoir été renversé par un véhicule de police lors de la dispersion d'un rassemblement de plusieurs milliers d'opposants, selon les médias.
A l'appel de l'opposition et de la société civile, regroupées au sein du Mouvement du 23 juin (M23), des milliers de personnes se sont regroupées mardi sur l'esplanade de la place de l'Obélisque pour exiger le retrait de la candidature du président sortant. A 85 ans, celui-ci a prévu de se présenter pour la troisième fois à la présidentielle, en février 2012. La validité de sa candidature a été confirmée dimanche par le Conseil constitutionnel, provoquant la colère des opposants. La manifestation en présence d'au moins cinq candidats à la présidentielle s'est déroulée sans aucun incident jusqu'en début de soirée.
Intervention musclée des forces de l'ordre
Avec la tombée du jour, des jeunes ont cependant voulu en découdre, précipitant l'intervention des forces de l'ordre qui ont jeté des grenades lacrymogènes. Des pick-up chargés de policiers se sont ensuite engagés dans les rues adjacentes pour disperser les derniers groupes de protestataires.
Des médias locaux ont affirmé que c'est un véhicule de police qui aurait renversé un étudiant de 32 ans, mort de ses blessures peu avant son arrivée à l'hôpital. L'information n'a pas été confirmée par des responsables policiers ou gouvernementaux.
Appel à la démission des membres du Conseil constitutionnel
Le chanteur Youssou Ndour, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, a réclamé la démission des cinq membres de l'instance. "Il y aura des initiatives qui vont bloquer le pays", a-t-il promis, sans préciser lesquelles. L'opposant et ex-Premier ministre Moustapha Niasse a cependant exclu un boycott de la présidentielle, qui "ferait trop plaisir à Wade et à son système".
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