Sénégal : l'opposant Ousmane Sonko admis en réanimation, selon ses avocats et son parti
Les avocats de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko et son parti dissous ont déclaré, jeudi 17 août, qu'il avait été admis dans un service de réanimation à l'hôpital, alors qu'il est détenu depuis fin juillet et livre un bras de fer face au pouvoir et à la justice.
Plusieurs officiels gouvernementaux interrogés par l'AFP se sont gardés de confirmer ou d'infirmer l'admission en réanimation d'Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, écroué depuis plusieurs semaines sous différents chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'Etat. Ousmane Sonko, qui dit faire l'objet d'une machination qui vise à l'écarter de la présidentielle, a entamé une grève de la faim le 30 juillet. Les autorités ont mis en doute le fait qu'il observait strictement cette grève.
Hospitalisé depuis le 6 août
L'un de ses avocats, Ciré Clédor Ly, a déclaré s'être rendu jeudi après-midi au service de réanimation de l'hôpital principal de Dakar où il a obtenu confirmation de la présence de son client. Il a préféré ne pas l'approcher, mais il "n'a pas recouvré ses esprits depuis hier", a-t-il dit. Un autre de ses avocats, Bamba Cissé, a également fait état de son admission en réanimation. La page Facebook d'Ousmane Sonko, toujours active, rapporte qu'il a été "admis au service de réanimation de l'hôpital principal de Dakar à la suite d'un malaise" survenu mercredi soir.
Des responsables de son parti, le Pastef, dont les autorités ont annoncé la dissolution fin juillet, ont relayé le message sur les réseaux sociaux. Ousmane Sonko, 49 ans, est hospitalisé depuis le 6 août. Ses partisans et ses avocats tirent depuis la sonnette d'alarme quant à son état de santé. La confrontation entre l'homme politique et le pouvoir a donné lieu à plusieurs épisodes de contestation meurtrière depuis sa mise en cause en 2021.
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