La chair et les écailles de cette espèce protégée, très prisées en Asie, en font une proie recherchée pour les braconniers.
La Convention sur le commerce d'espèces sauvages menacées d'extinction a interdit en 2016 le commerce international des pangolins, dont certains spécimens figurent sur la liste rouge des espèces menacées d'extinction de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Pourtant, près de 900 000 de ces petits mammifères ont été vendus illégalement dans le monde entre 2000 et 2019, indique l'ONG Traffic qui surveille les circuits de ventes illégales d'animaux.
La Chine et le Vietnam sont très demandeurs d’écailles de pangolins, car elles sont réputées agir sur l'arthrite, les ulcères, les tumeurs et les douleurs menstruelles – des vertus jamais établies scientifiquement. Bien qu’en 2020, Pékin ait interdit le commerce et la consommation d'animaux sauvages et retiré les ingrédients issus du pangolin de la liste officielle de sa pharmacopée, la douane Chinoise a encore saisi deux tonnes d'écailles en juillet 2022. Le mois suivant, Hong Kong, plaque tournante du commerce international des espèces animales menacées, a de son côté fait du trafic d'animaux sauvages un crime organisé.
Si depuis une dizaine d’années l'Asie a cessé d’être la principale source d'approvisionnement du pangolin en raison du déclin de ses effectifs, l'Afrique et principalement le Nigeria, le Cameroun, la Guinée et le Liberia en sont devenus les premiers fournisseurs, selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Selon l'Agence des Etats-Unis pour le développement international, entre 650 000 et 8,5 millions de pangolins ont été arrachés à leur environnement entre 2009 et 2020 dans toute l'Afrique de l'Ouest.
Au Liberia, les défenseurs pour la sauvegarde de cette espèce se mobilisent pour la sauver, car elle reste une source de revenus pour les plus pauvres et un mets apprécié en Afrique de l'Ouest.
Dix photos de John Wessels illustrent ce propos d’après un reportage de l’AFP
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