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Immigration : la marine marocaine a intercepté plus de 250 migrants en Méditerranée et dans l'Atlantique

Les gardes-côtes sont intervenus entre le 9 et le 12 juillet 2022, au large du Maroc. 

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Une photo montrant une vue de la clôture frontalière séparant le Maroc et l'enclave nord-africaine espagnole de Melilla, près de la ville marocaine de Nador, le 25 juin 2022. (FADEL SENNA / AFP)

Malgré la répression, rien n’arrête les migrants dans leurs tentatives périlleuses pour rejoindre l’Espagne. Entre le 9 et le 12 juillet 2022, la marine marocaine a intercepté 257 personnes, pour la plupart des Africains, qui ont fait la traversée "à bord d'embarcations de fortune, de kayaks et même à la nage", selon une source militaire citée par l'agence de presse marocaine MAP.

"Des garde-côtes de la marine royale, en patrouille maritime en Méditerranée et dans l'Atlantique, (leur) ont porté secours", a précisé la même source. Femmes, hommes et enfants ont été acheminés "sains et saufs" à terre après avoir reçu les soins nécessaires, a ajouté la source militaire.

Surveillance renforcée

Ces opérations de sauvetage surviennent deux semaines après la tentative de passage en force de près de 2 000 migrants dans l'enclave espagnole de Melilla (nord du Maroc). Une tentative durement réprimée par la police marocaine. Ce drame avait fait 23 morts parmi les clandestins, majoritairement d'origine soudanaise, selon les autorités marocaines, au moins 37, selon certaines ONG. Ce bilan humain est le plus lourd enregistré à ce jour aux frontières entre le Maroc et les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, seules frontières de l'Union européenne sur le continent africain.

Selon le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), l'organisme officiel marocain qui a enquêté sur les lieux du drame, ces migrants africains ont péri par "asphyxie mécanique".  Quant à "l'usage excessif" de la violence de la part des forces de l'ordre marocaines, dénoncé par l'ONU, l'Union africaine (UA) et des ONG de défense des droits humains, le CNDH a assuré que la répression marocaine faisait suite "au danger du nombre important de migrants armés de bâtons et pierres".  

Une requête de Madrid

L’Espagne s’est récemment rapprochée des positions marocaines sur le Sahara occidental, pour obtenir en échange une plus grande surveillance marocaine des migrations vers ses côtes. Pour Madrid, le rétablissement des relations avec Rabat a pour but principal de s'assurer de sa "coopération" dans le contrôle de l'immigration illégale alors que le Maroc, d'où partent la grande majorité des migrants vers l'Espagne, a été régulièrement accusé de les utiliser comme moyen de pression par nombre d'observateurs.

En 2021, plus de 40 000 personnes, en provenance pour la plupart du royaume chérifien, sont ainsi arrivées illégalement par voie maritime dans le pays, selon le ministère de l'Intérieur espagnol. Sur les cinq premiers mois de 2022, les arrivées ont augmenté de 12% par rapport à 2021. Cependant, la normalisation récente des relations diplomatiques entre les deux pays avec a entraîné une baisse ces dernières semaines. 

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