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Mali: l'Américano-Franco-Malienne Kamissa Camara nommée cheffe de la diplomatie
Kamissa Camara, une jeune femme à la triple nationalité, malienne, américaine et française, a été nommée ministre des Affaires étrangères au sein du nouveau gouvernement constitué le 9 septembre 2018. Cette décision a été prise quelques jours après le début du second mandat du président Ibrahim Boubacar Keïta.
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Diplômée en Economie et Développement international de l'Université Pierre-Mendès-France de Grenoble (France) et en Relations internationales de l'Université Denis-Diderot (Paris). La nouvelle cheffe de la diplomatie malienne a été membre du Center for African Studies de l'université de Harvard (Etats-Unis) et a fondé le centre d'études Sahel Strategy Forum.
«Construire des passerelles politiques avec l'Afrique»
Kamissa Camara, 35 ans, se présente sur son site internet comme une «femme américaine, née et éduquée en France par des parents ouest-africains». Sa mission: Aider l'Occident à comprendre la politique africaine, en construisant des passerelles politiques et intellectuelles entre l'Afrique subsaharienne, l'Europe et les États-Unis.
En juillet 2018, un mois avant l'élection présidentielle, elle avait été nommée conseillère diplomatique de M.Keïta.
Elle remplace aux Affaires étrangères Tiéman Hubert Coulibaly, qui quitte le gouvernement. Elle fait partie des 11 femmes, sur 32 ministres, qui composent le nouveau gouvernement du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, reconduit à son poste après avoir contribué à la victoire de M.Keïta face à l'opposant Soumaïla Cissé.
Un nouveau ministère contre la corruption
Un nouveau ministère de la Réforme de l'administration et de la Transparence a été confié à une autre femme, Safia Boly. Sa création «correspond à un besoin de donner un nouveau souffle à la lutte contre la corruption», a indiqué une source proche du Premier ministre.
Douze anciens ministres perdent leur portefeuille dans la nouvelle équipe, qui passe de 36 à 32 membres, dont Abdel Karim Konaté (Commerce), Mohamed El Moctar (Réconciliation nationale) et Hamidou Younoussa Maïga (Justice).
L'ancien ministre de la Défense, Tiéna Coulibaly, hérite du ministère de la Justice. L'ex-ministre du Pétrole Tiémoko Sangaré reprend la Défense. Les postes de la Sécurité, de l'Administration territoriale, de la Culture et de la Communication ne changent en revanche pas de titulaires.
L'une des missions de la nouvelle équipe, composée de membre de la majorité ou de fidèles du chef de l'Etat, sera l'organisation des élections législatives prévues les 28 octobre et 18 novembre.
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