Maroc: le ministre des droits de l’Homme qualifie les homosexuels «d’ordures»
«Awsakh», le mot en arabe est insultant. Il peut être traduit en «ordures», «sales», «détritus». Le ministre, en usant de cet adjectif humiliant, ne fait pas un dérapage mais exprime sa conviction. «Trop c’est trop. Tout le monde donne de l’importance à cette homosexualité et veut en parler. Ces gens-là sont des ordures», s’exaspère le ministre marocain des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid, en marge d’une réunion dédiée aux mécanismes de prévention de la torture.
Le ministre islamiste n’en est pas à sa première sortie homophobe. En 2015, lors d’une interview à la radio Chada FM, il suggérait aux homosexuels, pour ne pas être inquiétés par la loi, de changer de sexe. «Celui qui a une voix grave masculine, mais se sent femme à l’intérieur n’a qu’à changer de sexe», a déclaré celui qui est chargé de défendre les droits de l’Homme.
Ses propos ont délenché la colère des associations qui en appellent au roi Mohammed IV. «Nous considérons que qualifier de "saleté" des citoyens marocains comme tout autre citoyen, est une violation flagrante de la Constitution marocaine, qui dans son préambule, adopte l'engagement de l'Etat marocain aux droits de l'Homme tel que reconnu internationalement», s'indignent-elles dans un communiqué. Pour ces associations, «le ministre d'Etat, avec de telles déclarations, encourage l'homophobie».
#Revue_du_Web: quand Mustapha #Ramid traite les homosexuels de détritus https://t.co/T2IEoBz80P pic.twitter.com/GeHZl5SZhm
— Le360 (@Le360fr) October 15, 2017
Mustapha Ramid, ministre d'Etat Marocain chargé des droits de l'Homme (???), qualifie les homosexuels "d’ordures". https://t.co/Qtn8XBbCFc
— L'Amicale des Jeunes du Refuge (@AmicaleRefuge) October 13, 2017
Maroc : Le ministre marocain PAS " des droits de l'homme": Mustapha Ramid. TORDANT. C'est plutôt la version ORDURE "TRASH' de l'INTOLERANCE.
— ANTOINE LABEL NGONGO (@LabelNgongo) October 14, 2017
Les associations et organisations non gouvernementales réclament depuis de nombreuses années l'aborgation de l'article 489 du code pénal qui criminalise les relations entre personnes de même sexe.
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