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Vaccin contre Ebola : un stock de 500 000 doses constitué pour les pays les plus pauvres

La Gavi, l'alliance pour les vaccins, annonce qu'elle va créer une réserve de vaccins pour lutter contre le virus Ebola. La même démarche est en route contre le coronavirus.

Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Vaccination contre le virus Ebola, le 14 novembre 2019 à Goma, en République démocratique du Congo. (-AFP/ MSF)

Un demi-million de doses vaccinales contre Ebola seront disponibles pour les habitants les plus pauvres de la planète, et cela gratuitement. C'est l'annonce que vient de faire la Gavi, l'Alliance du vaccin, une ONG qui depuis 20 ans travaille à rendre le vaccin accessible aux habitants des pays en voie de développement. Au sein de l'organisation on trouve, entre autres, l'OMS, l'Unicef, la Banque mondiale, la Fondation Bill et Melinda Gates. Un partenariat entre les secteurs publics et privés qui, en vingt ans, a contribué à immuniser la moitié des enfants de la planète contre des maladies parmi les plus meurtrières.

Gratuité pour les plus pauvres

La Gavi fournit ainsi les vaccins contre 17 maladies infectieuses : la polio, la méningite A, la rougeole, la rubéole, la typhoïde, etc. Elle annonce avoir à ce jour contribué à vacciner 822 millions d'enfants évitant ainsi 14 millions de décès.

Pour Ebola, un stock de 500 000 doses de vaccin va être constitué à Bâle, en Suisse. Les pays à faibles ou moyens revenus pourront accéder gratuitement à cette réserve. Ces pays bénéficieront aussi d’un soutien pour les coûts opérationnels de l’organisation d’un programme de vaccination.

Le stock de vaccins contre Ebola comprendra des doses produites par la société pharmaceutique américaine Merck. La livraison de ces doses est financée à hauteur de 20 millions de dollars par l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID). Reste un bémol : une porte-parole de la Gavi a indiqué à l’AFP qu’il faudrait "quelques années" pour constituer le stock de 500 000 doses. 

Un malade sur deux en meurt

Depuis l'apparition du Covid-19, Ebola ne fait plus la une des médias. Pourtant, le taux de létalité du virus, signale l'OMS, est particulièrement élevé. Il est en moyenne de 50%, mais a atteint parfois 90% lors de certaines épidémies. D'autant plus dangereux que le virus se propage rapidement.

"Des agents de santé se sont souvent infectés en traitant des cas suspects ou confirmés de maladie à virus Ebola. Cela s’est produit lors de contacts étroits avec les patients, lorsque les précautions anti-infectieuses n’ont pas été strictement appliquées."

Ebola, un virus en sommeil

La pire épidémie connue à ce jour avait touché l'Afrique de l'Ouest entre 2013 et 2016, provoquant la mort de 11 000 personnes en Guinée, Sierra Leone et Liberia. La dernière épidémie d'Ebola, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo, a pris fin il y a peu de temps, en juin 2020.

Butembo, en RDC, a  enregistré plus d'un millier de morts lors de l'épidémie d'Ebola en mai 2019. (JOHN WESSELS / AFP)

Le vaccin mis au point en 2015, puis les suivants, ont largement participé à combattre la maladie. Mais elle reste une menace, d'autant que certains malades guéris affichent une positivité au virus neuf mois après leur guérison. D'où la nécessité de ne pas baisser la garde et de préparer un stock vaccinal qui permettra de réagir très vite en cas de réapparition du virus.

Constituer un stock pour le coronavirus aussi 

En ce qui concerne le coronavirus, l'organisation a engagé le même processus. La Gavi annonce avoir déjà récolté plus de deux milliards de dollars pour permettre un accès équitable au vaccin anti-Covid-19. Mais il faudra trouver cinq milliards de dollars de plus en 2021. Le mécanisme de financement "permettra à 92 pays à revenu faible et intermédiaire d’avoir accès à des vaccins sûrs et efficaces contre le Covid-19", assure la Gavi.

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