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Au Soudan, la dispersion du sit-in des opposants par les militaires fait au moins 13 morts

Depuis près de deux mois, les opposants au régime soudanais se rassemblent devant le QG de l'armée pour demander le transfert du pouvoir aux civils. Lundi, le Conseil militaire de transition a démenti toute "dispersion par la force" des manifestants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un manifestant soudanais lors du sit-in dispersé par les forces de l'ordre, le 3 juin 2019, devant le quartier général de l'armée, à Khartoum.  (ASHRAF SHAZLY / AFP)

Le bras de fer entre les généraux au pouvoir au Soudan et leurs opposants a pris une tournure sanglante, lundi 3 juin. La dispersion du sit-in des manifestants à Khartoum a fait au moins 13 morts et plus de 116 blessés, selon un comité de médecins proche de la contestation. Le Conseil militaire de transition a, lui, démenti toute "dispersion par la force" du sit-in. Si une opération de sécurité a eu lieu, elle a visé un secteur "dangereux" proche de ce site emblématique faisant face au QG de l'armée et occupé depuis près de deux mois par les opposants au régime, assure-t-il.

"Il n'y a plus rien à part les corps des martyrs que nous ne pouvons pas sortir", a de son côté affirmé l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, qui réclame le transfert du pouvoir aux civils. Le lieu du sit-in reste inaccessible. En réaction, l'ALC a annoncé interrompre "tout contact politique" avec le Conseil militaire. Elle a appelé à "la grève et la désobéissance civile totale et d'une durée indéfinie à compter d'aujourd'hui", dans le but de "renverser le régime".

Des tirs provenant du lieu du sit-in ont été entendus tôt en matinée par un journaliste de l'AFP, qui avait fait état d'un déploiement important des forces de sécurité dans les rues de la capitale. Les manifestants ont mis le feu à des pneus et érigé des petits murets avec des briques sur des routes accédant au lieu du sit-in.

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