Tchad : la force européenne prête à se déployer

L’Union européenne dispose à présent, et pour la première fois, des moyens militaires nécessaires pour lancer une opération dans l’Est du Tchad. L’annonce a été faite à Bruxelles après que la France, la Pologne et la Belgique ont mis les derniers moyens en hommes et en matériel.

L’Eufor doit déployer une mission à la mi-février. C’est un général irlandais, Patrick Nash, qui commandera l’opération. Il ne lui reste plus qu’à rédiger un plan opérationnel.

L’Eufor comptera 3.700 hommes chargés de protéger civils, réfugiés et personnel humanitaire, dans une région gagnée de plus en plus par les troubles du Darfour voisin, au Soudan.

Le compte en moyens humains y était depuis longtemps : une dizaine de pays, dont la France, fourniront troupes et matériels. Mais il manquait des moyens de transport de troupes, des avions et une dizaine d’hélicoptères, indispensables aux opérations sur ce terrain désertique.

Des contacts avaient été noués des pays tiers, comme l'Ukraine et les pays nordiques, mais ils n'ont pas été couronnés de succès. L'Allemagne et le Royaume-Uni ont également rechigné à financer ces moyens de transport, avant que Paris, Varsovie et Bruxelles ne fassent un effort supplémentaire.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné son aval fin septembre au déploiement de quelque 4.000 hommes au Tchad et en République centrafricaine, touchés par la crise du Darfour. L'Onu a recensé quelque 400.000 réfugiés soudanais et déplacés tchadiens au Tchad, principalement dans l'Est.

Gilles Halais (avec agences)