Tentative de coup d'Etat à Madagascar ?
Le général Rakotonandrasana a tenu sa conférence de presse dans un camp militaire proche de l'aéroport. Il n'a fait aucune mention de
ce processus de sortie de crise ou du référendum en cours, estimant simplement que "règnent l'état de non-droit et les abus de pouvoir". "A partir de maintenant, toutes les institutions existantes sont suspendues, et c'est un Comité militaire qui va gérer les affaires du pays", a affirmé le général Noël Rakotonandrasana.
L'officier rebelle a ajouté son intention de "prendre ce palais
(présidentiel) et tous ses ministères". Notre revendication, c'est la "mise en place du gouvernement consensuel et inclusif", a-t-il ajouté. "Pour demain, nous avons l'intention de prendre l'aéroport et personne ne peut quitter Madagascar", a précisé Charles Andrianasoavina.
Côté autorités officielles, l'heure est à la décontraction. Pas d'affolement car il n'y aurait pour l'instant que 18 militaires aux côtés du général putschiste, et la capitale reste calme.
"Nous sommes en réunion" à ce sujet, a réagi le Premier ministre Camille Vital. "Nous essayons de trouver une solution pour apaiser la situation car on ne veut pas perturber le référendum" , a expliqué M. Vital. Avant d'ajouter: "Ils sont dans le camp, (...) ils sont au nombre de 18. (...) Il ne faut jamais sous-estimer personne mais notre souci est la bonne tenue du référendum".
Les Malgaches étaient appelés à se prononcer mercredi par référendum sur une nouvelle Constitution, destinée à permettre le maintien au pouvoir d'Andry Rajoelina sans limite de durée. Le vote se poursuivait dans l'immédiat et peu de Malgaches étaient au courant de l'annonce des officiers.
Caroline Caldier, avec agences
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