Cet article date de plus de neuf ans.

Tunisie : les jihadistes du musée du Bardo s'étaient entraînés en Libye

Ils auraient quitté clandestinement le pays en décembre dernier pour la Libye voisine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les forces de sécurité à Tunis, le 18 mars 2015. (FETHI BELAID / AFP)

Pour la petite Tunisie, le voisin libyen pose un grave problème de sécurité intérieure. Pour preuve, les deux auteurs de l'attentat du musée du Bardo, à Tunis, qui a coûté la vie à 21 personnes dont 20 touristes, se sont formés au maniement des armes en Libye, a affirmé le secrétaire d'Etat tunisien chargé des affaires sécuritaires, jeudi 19 mars.

Cellules dormantes

Il s'agit de "deux éléments extrémistes salafistes takfiris. Ils ont quitté clandestinement le pays en décembre dernier pour la Libye et ont pu se former aux armes en Libye", avant de regagner la Tunisie, a déclaré Rafik Chelly à la chaîne privée El-Hiwar Ettounsi. "Nous n'avons pas les détails mais il y a des camps d'entraînement pour les Tunisiens [en Libye] à Sabratha, à Benghazi et à Derna, donc [ils ont pu se former] dans l'un de ces camps".

Les deux assaillants avaient été identifiés par les autorités comme Yassine Abidi et Hatem Khachnaoui. Le secrétaire d'Etat a précisé que Yassine Abidi avait été arrêté avant son départ en Libye, sans autres précisions. Les deux hommes étaient "des éléments suspects" faisant partie "de ce qu'on appelle les cellules dormantes, formées d'éléments présents dans les villes, connus, dont nous savons qu'ils sont takfiris, dont nous savons qu'ils peuvent mener des opérations, mais il faut rassembler les indices pour pouvoir mener une arrestation", a fait valoir Rafik Chelly.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.