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«The Tunisians» : les photos qui subliment les Tunisiens dans leur quotidien
Publié le 28/08/2015 11:33
Mis à jour le 06/06/2017 13:00
Temps de lecture : 1min
«La Tunisie vue et racontée par ses habitants», c'est le résumé de ce projet qui naît sur les réseaux sociaux. Inspiré du site et du livre best-seller américain «Humans of New York», Wassim Ghozlani, photographe tunisien, a décidé d'abandonner son appareil photo en mai 2015 pour shooter, au smartphone, les Tunisiens rencontrés au hasard.
Wassim Ghozlani souhaite, par ce projet, «mettre en avant la Tunisie et les Tunisiens dans toute leur humanité à travers les histoires qui se cachent derrière chaque personne photographiée (artisan, artiste, personnalité publique ou même inconnu) et chaque situation vécue» . Montrer une autre image de la Tunisie, sa culture, la beauté de ses paysages et la diversité des histoires de ses citoyens qui façonnent le pays et son histoire. «Nous essayons de rapprocher les différends et de mettre la lumière sur la diversité ethnique et culturelle de la population tunisienne», explique le photographe. En plus de faire connaître les pays et ses concitoyens à travers ses régions, le projet tombe à pic pour donner une image positive de la Tunisie à l'étranger.
Nous avons pris une sélection de dix photos, vous trouverez toutes les autres photos du projet sur le Tumblr , la page Facebook et la page Instagram de «The Tunisians».
«Je suis cavalier depuis plus de trente ans. Notre patrimoine équestre est très riche. D’ailleurs, notre pays a toujours été connu pour ses cavaliers courageux issus des tribus. Aujourd’hui, ce patrimoine est en danger à cause de la disparition du métier de sellier. Seuls quelques-uns continuent à fabriquer des selles. Ils sont encore une poignée à perpétuer cet art et à sauvegarder cette tradition.» (The Tunisians)
«Je suis une femme un peu rebelle, très rebelle même. J'aime mettre des petites robes et flâner dans les rues de La Médina. C'est un sentiment de bonheur et de liberté malgré le regard conservateur de quelques commerçants.» (The Tunisians)
«"Mamie Lily" est plus qu'un simple resto juif casher, c'est un musée de la cuisine judéo-tunisienne. L'ambiance y est hyper décontractée. Les gens viennent ici pour manger comme à la maison. Nous avons privilégié la qualité de ce qu'on met dans les assiettes plutôt que la qualité des couverts.» (The Tunisians)
«J’ai plusieurs casquettes, je suis danseuse, chorégraphe, actrice et propriétaire de la maison d’hôtes La Chambre Bleue. C’est une chance d’habiter dans une maison à la Médina, même si c’est dur au quotidien. Nous sommes toujours en chantier et les travaux ne s’arrêtent jamais. D’ailleurs, quand on se croise dans la rue entre voisins, nous disons souvent "Bonjour, en chantier !"». (The Tunisians)
«J’habite à Chatt Essalem à Gabès. Mon père est pêcheur, je l’accompagne souvent à la plage pour l'aider à mettre les poissons dans les caisses. Malheureusement, il m’interdit de m’y baigner. Lui et les autres pêcheurs disent que la mer de Chatt Essalem est polluée par les résidus de phosphogypse. Mais bon, j’y retourne souvent avec des amis sans lui dire. Nous n’avons pas le choix, il fait très chaud ici l’été.» (The Tunisians)
«Je suis installée depuis presque 20 ans à Kerkennah (un archipel au large de Sfax). La vie ici est paisible. Nous sommes loin des problèmes qui touchent Tunis et les zones touristiques. Nous avons nos habitués et beaucoup de gens curieux qui veulent découvrir l’archipel. Aujourd'hui, j’ai servi cinq tables de touristes. Ils semblent apprécier l’île et ses richesses. Kerkennah offre son âme à ses amoureux!» (The Tunisians)
«Nous sommes apiculteurs de père en fils. Nous produisons un miel de très bonne qualité dans la région de Zaghouan (nord-est de la Tunisie). Malheureusement, depuis quelques années, nos ruches produisent moins de miel. Il est clair qu'aujourd’hui, il faut interdire l’utilisation des pesticides pour protéger les abeilles, si nous ne voulons pas voir l'espèce disparaître.» (The Tunisians)
«Beaucoup de parents veulent laisser une maison ou un terrain comme héritage à leur enfants. Contrairement à eux, moi, je veux leur laisser une grande collection d'oeuvres d'arts.» (The Tunisians)
«Je suis un des derniers chaouachines (fabricants de chéchias, petits chapeaux rouges traditionnels) dans la Médina. J'ai hérité de cette boutique après la mort de mon père. Cela fait maintenant plus de 30 ans que j'y travaille. Certes, depuis la révolution de 2011, il y a eu un intérêt croissant de la part des jeunes pour la chéchia mais pour nous, cela reste très difficile de perpétuer le métier face à la baisse des ventes en Tunisie et des exportations vers la Libye, le Niger, le Nigeria et le Mali.» (The Tunisians)
«Plusieurs personnes en Tunisie vivent grâce à la collecte des bouteilles en plastique. J’ai décidé de les aider et de leur simplifier la vie en collectant mes bouteilles au lieu de les jeter une par une, puis de les donner à la première personne qui croise mon chemin. J'encourage tout le monde à faire pareil. Il y en a sûrement un ramasseur de ces bouteilles dans votre quartier!» (The Tunisians)
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