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Attentat près de l'ambassade des Etats-Unis en Tunisie : pas de revendication pour l'instant

L'attaque avait tué un policier, mort de ses blessures, et avait blessé cinq autres personnes.

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un membre de la brigade anti-terroriste patrouille à l'extérieur de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis après une opération jihadiste le 6 mars 2020.  (ZOUBEIR SOUISSI / X02856)

Un attentat suicide a visé le 6 mars 2020 des policiers qui protégeaient l'ambassade des Etats-Unis à Tunis. Un policier est mort de ses blessures et cinq autres personnes ont été blessées, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Lequel précise que l'opération a entraîné la mort de "deux assaillants". Le 9 mars, l'action n'avait toujours pas été revendiquée.

RFI rappelle que lors du double attentat suicide de juin 2019 contre des policiers (un mort, 8 blessés), la dernière attaque jihadiste en date, l'organisation Etat Islamique avait été rapide à s'en attribuer la responsabilité. De son côté, Le Monde note que l'opération du 6 mars "coïncide (...) avec la date anniversaire de l’attaque, en mars 2016, de la ville frontalière de Ben Gardane par une centaine de membres de l’EI, dont une partie venait de la Libye voisine."
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"Les deux jeunes hommes présentés comme les kamikazes", originaires de la banlieue de Tunis, "avaient été condamnés et incarcérés pour terrorisme en 2014 et avaient purgé leurs peines. Ils étaient interdits de sortie du territoire", a précisé de son côté RFI.

La vague de violences de 2015-2016

Les attaques de juin 2019  dans la capitale tunisienne avaient fait ressurgir le spectre de la violence dans un pays traumatisé par une série d'opérations jihadistes en 2015-2016, notamment au célèbre musée du Bardo à Tunis et sur une plage à Sousse (est). Ces deux opérations visaient notamment des touristes étrangers.

La Tunisie se trouve en état d'urgence depuis novembre 2015. Après la chute de la dictature en 2011, le pays a été confronté à un essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de dizaines de personnes, notamment des militaires et des policiers. En septembre 2012, l'ambassade américaine avait déjà été visée par des manifestants issus pour la plupart de la mouvance salafiste, qui entendaient protester contre un film islamophobe réalisé aux Etats-unis. Quatre personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées lors de violents affrontements entre la police et les manifestants.

Ces trois dernières années, la situation sécuritaire s'est nettement améliorée. Pour autant, des attaques contre les forces de sécurité se poursuivent, notamment dans les massifs montagneux frontaliers de l'Algérie, et ponctuellement à Tunis.

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