Voyage présidentiel rentable en Algérie
Après la Chine, Nicolas Sarkozy est en visite officielle en Algérie. Politiquement, le déplacement n’a pas le même sens et le président français est revenu hier sur l’histoire qui lie les deux pays. “Le système colonial a été profondément injuste” a-t-il affirmé. Mais comme en Chine, le président n’est pas venu seul et ne compte pas revenir les mains vides. Les quelques 150 chefs d’entreprises l’accompagnant sont venus pour signer des contrats industriels.
Nicolas Sarkozy l’a annoncé hier, 5 milliards d’euros de contrats sont en attente d’être signés. Première entreprise concernée: Gaz de France. L’entreprise française a négocié la semaine dernière un renouvellement de ses contrats d’approvisionnement. Elle devrait officialiser aujourd’hui ces contrats de 15 milliards d’euros de 2014 à 2019.
Le nucléaire civil n’est pas en reste. Là encore, Anne Lauvergeon, la PDG d’Areva, a précédé Nicolas Sarkozy pour évoquer un “accord de partenariat” avec l’Algérie. Partenariat qui sera paraphé aujourd’hui.
La mission des chefs d’entreprise française ne s’arrête pas à l’énergie. Traditionnellement, la France exporte aussi vers l’Algérie de grands chantiers d'infrastructures. Les membres de la délégation française doivent conclure les accords de construction des tramways d’Oran et de Constantine ainsi que des chantiers autoroutiers, ferroviaires et des barrages. Autant de projets pour lesquels la France se trouve en concurrence accrue, en Algérie comme dans le reste de l’Afrique, avec les entreprises chinoises, de plus en plus habiles à rafler les fameux contrats.
Antonin Sabot
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