Zimbabwe : le leader de l'opposition, Nelson Chamisa, revendique "une victoire éclatante" aux élections générales
Les Zimbabwéens se sont déplacés en masse, lundi, pour les premières élections générales depuis la chute du président Robert Mugabe, au pouvoir pendant trente-sept ans.
Nelson Chamisa n'a pas attendu l'officialisation des résultats pour annoncer qu'il avait gagné. Le leader de l'opposition au Zimbabwe revendique, mardi 31 juillet, "une victoire éclatante" aux élections générales qui se sont tenues la veille dans le pays. "Nous avons fait remarquablement bien (…) et nous sommes prêts à former le prochain gouvernement", écrit-il en anglais sur Twitter, en se basant sur un décompte des voix portant sur 10 000 bureaux de vote.
Winning resoundingly...We now have results from the majority of the over 10 000 polling stations. We’ve done exceedingly well. Awaiting ZEC to perform their constitutional duty to officially announce the people’s election results and we are ready to form the next gvt.#Godisinit
— Nelson Chamisa (@nelsonchamisa) 31 juillet 2018
De son côté, le président zimbabwéen sortant, Emmerson Mnangagwa, se dit "ravi de la forte participation" (75%) et de "l'engagement des citoyens jusqu'à présent".
Good morning Zimbabwe. I am delighted by the high turnout and citizen engagement so far. The information from our reps on the ground is extremely positive! Waiting patiently for official results as per the constitution.
— President of Zimbabwe (@edmnangagwa) 31 juillet 2018
Ces élections sont les premières depuis la chute de Robert Mugabe, qui a dirigé le pays pendant trente-sept ans. Son départ en novembre dernier avait suscité un espoir de changement auprès de la population. Plus de 5,5 millions d'électeurs s'étaient inscrits pour voter.
Pas de soutien de Mugabe au candidat de son parti
Avant le scrutin, Robert Mugabe avait sous-entendu qu'il voterait pour Nelson Chamisa, pourtant opposant de longue date, plutôt que pour Emmerson Mnangagwa, l'actuel chef de l'Etat et candidat de son parti, le Zanu-PF. A 94 ans, l'ancien homme fort n'a semble-t-il toujours pas digéré sa démission forcée avec l'aide de l'armée.
Les résultats officiels devraient être annoncés dans un délai de cinq jours. En attendant, des observateurs européens mettent en garde contre d'éventuelles "déficiences" dans le processus électoral.
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