Alger "satisfait des regrets" de Hollande après sa boutade
La petite phrase dite sur le ton de la plaisanterie lundi
dernier continue de susciter des réactions politiques. Devant le Crif, François
Hollande avait expliqué que Manuel Valls était revenu "sain et sauf "
de son voyage en Algérie. "Ce qui est déjà beaucoup ", avait ajouté le
président de la République.
Dans un communiqué publié dimanche, François Hollande "exprime ses regrets pour l'interprétation qui est faite de ses propos" sur l'Algérie et "en fera directement part" au président algérien Abdelaziz Bouteflika. Le minsitre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a expliqué avoir pris connaissance "avec satisfaction" de ces regrets ajoutant qu'il avait reçu un coup de téléphone de son homologue français Laurent Fabius. La polémique semble donc éteinte.
"Déplacé ", "Indigne ", "Insultant " pour l'UMP
Une polémique qui aura duré une semaine. Avant de faire part de sa satisfaction, Ramtane Lamamra avait estimé que cette plaisanterie générait une "moins-value" dans la
relation entre les deux pays. Dimanche, le quotidien El Watan a dénoncé "une
plaisanterie de mauvais goût" et des "insinuations pathétiques".
Mais les réactions ne se sont pas limitées à l'Algérie. En France
les réactions politiques se sont multipliées. Sur Twitter, le président de l'UMP
Jean-François Copé a évoqué, en trois tweets, une formule "déplacée".
L'ex-ministre UMP Valérie Pécresse trouve les propos "maladroits " et
"pas dignes d'un Président de la République ". "François Hollande
a insulté le peuple et les dirigeants d'Algérie (...) et doit ses plus plates
excuses ", explique Salima Saa, conseillère politique de l'UMP.
Pour Yves Jego, délégué
général de l'UDI, "ces propos sèment un grave trouble dans un pays ami de
la France. Le Président de la République doit donc revenir sans tarder
publiquement sur ses propos et présenter des excuses au gouvernement
algérien ".
"La nausée" de Mélenchon
Enfin sur Twitter,
Jean-Luc Mélenchon évoque la nausée que lui inspire cette boutade.
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