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Argentine : le meurtrier de deux Françaises condamné à 30 ans de prison

Les corps de Houria Moumni et Cassandre Bouvier avaient été retrouvés non loin d'un sentier de randonnée, en juillet 2011, deux semaines après la disparition des deux jeunes femmes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Gustavo Lasi comparaît devant le tribunal de Salta (Argentine), lundi 2 juin 2014, pour les viols et meurtres de deux touristes françaises en juillet 2011. (NESTOR TRONCOSO / AFP)

Après dix semaines de procès, le verdict a surpris, car le tribunal est réputé pour sa sévérité. Gustavo Lasi a été condamné, lundi 2 juin, à 30 ans de prison pour les viols et meurtres de Houria Moumni et Cassandre Bouvier, deux Françaises tuées en Argentine en 2011. Mais ses co-accusés ont été acquittés.

"C'est un psychopathe", a réagi Jean-Michel Bouvier, le père de Cassandre. Au bord des larmes après la lecture du jugement, il a qualifié le verdict de "juste" : "Cette sentence correspond à mon analyse sur les preuves. On n'a peut-être pas la vérité, mais on n'a pas fait d'erreur judiciaire", a-t-il estimé.

Les accusés ont nié les meurtres

Les corps avaient été retrouvés non loin d'un sentier de promenade de la Quebrada de San Lorenzo, le 29 juillet 2011, deux semaines après la disparition de Houria Moumni, 24 ans, et Cassandre Bouvier, 29 ans, alors en vacances en Argentine. Guide occasionnel dans le parc, Gustavo Lasi a reconnu un seul des deux viols, même si son empreinte ADN a été relevée sur les deux cadavres, et a toujours nié les meurtres, alors qu'il s'est rendu dans le parc en possession d'une des armes du crime.

L'après-midi du 15 juillet 2011, il dit avoir suivi Daniel Vilte et Santos Vera, deux travailleurs journaliers qu'il connaît depuis l'enfance, qui se sont approchés des deux Françaises pour leur voler appareil photo et téléphone portable. Après avoir violé l'une d'elles, il a affirmé avoir quitté le parc, laissant les deux hommes avec les touristes encore en vie.

Pas d'aveu, pas de témoin clé

Faute d'aveu, faute de témoin capable de fournir des élements clés, les juges ont estimé ne pas avoir de preuves suffisantes pour maintenir en prison Santos Vera et Daniel Vilte, qui sont sortis libres du palais de justice après trois ans de détention préventive. Les deux hommes ont réaffirmé lundi être étrangers au crime.

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