Cet article date de plus de douze ans.

Des thons, contaminés par Fukushima, pêchés en Californie

Les poissons, capturés au large de San Diego en août 2011, présentaient des taux de césium 134 et de césium 137 à des niveaux "modérément élevés."

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un pêcheur charge des thons dans une camionnette à Manille (Philippines), le 19 mars 2012.  (ROMEO RANOCO / REUTERS)

Le nuage de Tchernobyl ne s'était pas arrêté aux frontières. La radioactivité issue de la catastrophe de Fukushima aurait, quant à elle, pu rejoindre la côte ouest des Etats-Unis, transportée par des thons rouges. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les auteurs d'une étude américaine publiée mardi 29 mai par la revue en ligne Proceedings of the national academy of sciences.

Des chercheurs ont trouvé des "niveaux modérément élevés" de deux isotopes radioactifs dans quinze thons rouges pêchés au large de San Diego (Californie) en août 2011, révèle l'étude. Ils estiment cependant que ce taux de radioactivité ne présente aucun risque pour la santé des consommateurs, car les niveaux observés sont en-dessous de la limite de sécurité japonaise et inférieurs aux niveaux d'autres isotopes naturellement présents dans le thon. 

Des taux de césium 134 et césium 137 légèrement supérieur

En comparant ces quinze thons aux thons rouges pêchés dans la même zone avant la catastrophe de Fukushima, les chercheurs ont trouvé des taux légèrement plus élevés de césium 134 et de césium 137, des isotopes issus de la dégradation de l'uranium. "Ces résultats indiquent que le thon rouge du Pacifique peut transporter rapidement des radionucléides d'un point au Japon vers des écorégions éloignées et démontrent l'importance des animaux migrateurs en tant que vecteurs de transport", expliquent les auteurs de l'étude.

A la suite du tremblement de terre et du tsunami du 11 mars 2011, la catastrophe de la centrale de Fukushima avait provoqué le rejet de radiations dans les airs, le sol et la mer autour de la centrale, forçant des dizaines de milliers de personnes à quitter leurs habitations.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.