Un tiers des ados américains rêvent parfois d'un monde sans Facebook
ETATS-UNIS - Quelque 90% des Américains de 13 à 17 ans utilisent les réseaux sociaux. La moitié disent toutefois préférer passer du temps avec leurs amis dans "le monde réel" qu'en ligne.
Aux Etats-Unis, les réseaux sociaux font partie du quotidien des adolescents. Quelque 90% de 1 030 Américains de 13 à 17 ans interrogés en février et mars par Common Sense Media, un groupe de recherche de San Francisco (Californie), disent les utiliser. Les trois quarts ont un compte à leur nom, Facebook arrivant largement en tête, et 51% s'y connectent au moins une fois par jour, selon cette étude publiée mardi 26 juin.
Se coupent-ils du monde pour autant ? Selon l'étude, 49% préfèrent voir leurs amis en personne, alors que 33% préfèrent envoyer des SMS, 7% utiliser un réseau social et 4% téléphoner. "Les adolescents voient la technologie comme un supplément de communication plutôt qu'un remplacement", explique Victoria Rideout, qui a analysé les résultats. Si 52% pensent que les réseaux sociaux renforcent les amitiés, 43% affirment qu'ils voudraient pouvoir de temps en temps s'en évader et 41% se décrivent comme des "drogués" à ces sites. Plus d'un tiers (36%) confesse même souhaiter de temps en temps vivre dans un monde sans Facebook.
Les adolescents cachent à leurs parents ce qu'ils font en ligne
Une autre étude, de la société spécialisée en sécurité technologique McAfee, affirme que les jeunes Américains passent cinq heures par jour en ligne (un sur dix plus de dix heures). Et ce, alors que la majorité des 1 013 parents interrogés avancent le chiffre de trois heures.
Par ailleurs, les jeunes cachent de plus en plus à leurs parents ce qu'ils font en ligne, soit 70% des 1 004 jeunes de 13 à 17 ans interrogés, contre 45% en 2010, révèle McAfee. Effacer l'historique des recherches, fermer une fenêtre ou la réduire quand les parents entrent dans la chambre sont les moyens privilégiés d'échapper à la curiosité parentale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.