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Ce que l'on sait d'Omar Mateen, l'auteur de la tuerie d'Orlando

L'attaque homophobe perpétrée dans un night-club de Floride a fait 49 morts et 53 blessés. Francetv info vous résume ce que l'on sait du tireur.

Article rédigé par franceinfo
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Une photo non datée d'Omar Mateen, auteur de la fusillade meurtrière d'Orlando (Etats-Unis), le 12 juin 2016. (MYSPACE)

Il s'agit de la fusillade la plus grave de l'histoire des Etats-Unis. Quarante-neuf personnes sont mortes dans une tuerie perpétrée dans une discothèque gay d'Orlando, en Floride, dimanche 12 juin. Vers 2 heures du matin (8 heures en France), un homme est entré dans la boîte de nuit et a commencé à tirer. Il est mort lors d'un échange de tirs avec les policiers d'élite. Il avait prêté allégeance à l'Etat islamique juste avant la fusillade, a confirmé le FBI. Quelques heures après l'attaque, le groupe jihadiste en a d'ailleurs revendiqué la responsabilité. Francetv info vous résume ce que l'on sait de l'auteur de cette tuerie.

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Un Américain d'origine afghane décrit comme perturbé

L'enquête du FBI a permis d'identifier, dès dimanche, Omar Seddique Mateen, âgé de 29 ans et né à New York. Ses parents sont nés en Afghanistan, précise CBS.

Son casier judiciaire était vierge. L'homme vivait à environ 200 kilomètres au sud-est d'Orlando, dans la ville de Fort Pierce. Sans antécédents judiciaires, Omar Mateen disposait de deux licences et a pu acheter, quelques jours avant l'attaque, une arme de poing et une arme longue. Agent de sécurité, il se serait marié en 2009, selon les médias américains. Son ex-femme a raconté au Washington Post qu'elle était battue : "Il pouvait rentrer à la maison et commencer à me battre juste parce que le linge n'était pas fini ou quelque chose de ce genre." Elle a également décrit, lors d'une conférence de presse, une personnalité "bipolaire", perturbée psychologiquement.

Ce n'était pas une personne stable.

L'ex-femme de Omar Mateen

The Washington Post

Un homme pieux qui ne manifestait aucun signe de radicalisme

A Fort Pierce, à près de 200 km au sud d'Orlando, le long de la côte atlantique, l'imam de la mosquée qu'a fréquentée Omar Mateen pendant près de dix ans décrit un fidèle pratiquant, calme et peu impliqué dans la vie de sa communauté religieuse. "Il n'avait quasiment pas d'amis", dit Syed Shafeeq Rahman, qui dirige le Centre islamique de Fort Pierce. "Il venait avec son jeune fils le soir pour prier et ensuite il repartait."

Syed Shafeeq Rahman ne se souvient pas qu'Omar Mateen ait jamais évoqué avec lui la question des homosexuels. Il venait prier plusieurs fois par semaine, généralement le soir et encore le vendredi précédant la tuerie, mais il ne manifestait aucun signe de radicalisme, rapportent d'autres fidèles interrogés.

Suspecté de liens terroristes depuis 2013

"Nous disposons (…) d'éléments selon lesquels cet individu pourrait avoir eu des sympathies envers l'idéologie" de l'Etat islamique, a déclaré un agent du FBI chargé des investigations. L'homme a appelé les services de secours pendant la tuerie, affirmant qu'il prêtait allégeance à l'Etat islamique. Le groupe jihadiste a d'ailleurs revendiqué la responsabilité de cette attaque. La police a ouvert une enquête pour "acte de terrorisme".

Selon le père du tireur, interrogé par NBC, l'acte de son fils "n'a rien à voir avec la religion". Ce dernier raconte que son fils s'est mis en colère après avoir vu deux hommes s'embrasser à Miami il y a quelques mois. Il pense que cet incident peut être mis en lien avec la fusillade.

Pourtant, Omar Mateen est rentré dans le radar des fonctionnaires américains en 2013. "Le FBI a eu connaissance de son existence quand il a fait des remarques à ses collègues laissant penser à d'éventuels liens avec des terroristes", a expliqué le FBI au cours d'une conférence de presse, précisant qu'il avait été interrogé à deux reprises. Il avait une nouvelle fois attiré l'attention du FBI par la suite pour des liens avec un kamikaze américain. Omar Mateen avait également été soumis à des examens par son entreprise en 2007 et 2013, d'après la société G4S qui l'employait, sans rien révéler de préoccupant.

Un tireur organisé et bien préparé

Le FBI affirme que le tireur était "organisé et bien préparé". Il s'est introduit avec un fusil d'assaut et une arme de poing dans la boîte, puis a ouvert le feu pendant probablement moins d'une minute. "Quelqu'un a commencé à tirer. Les gens se sont jetés sur le sol", a raconté l'un des clients de la discothèque sur SkyNews. "Il y a eu une courte pause dans les tirs et certains d'entre nous ont pu se lever et sortir en courant vers l'arrière" de l'établissement.

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