Grève des contraventions : Montréal réclame des millions d'euros à ses policiers
La mairie réclame près de neuf millions d'euros au syndicat des policiers qui protestent contre une réforme de leur régime de retraite.
La ville de Montréal voit rouge. La municipalité canadienne a indiqué, lundi 10 novembre, qu'elle réclamait près de 13 millions de dollars canadiens (9 millions d'euros) au syndicat des policiers pour le manque à gagner de la grève de ses membres, qui verbalisent moins.
Depuis la fin du printemps, les employés municipaux des grandes villes du Québec, dont Montréal, ont engagé un bras de fer contre le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement du Québec, qui les obligerait à cotiser plus. En guise de moyen de pression, les policiers ont multiplié les actions. Ils ont ainsi tapissé les voitures de patrouille d'autocollants vengeurs ou arborent en service une casquette rouge et des pantalons de treillis aux couleurs bariolées.
Des autocollants au lieu des PV
Mais apparemment, les policiers ont aussi fait la grève des contraventions. Depuis le 17 juin, la ville a constaté que ses policiers avaient "entrepris une action illégale en faisant défaut de fournir leur prestation de travail normale et habituelle dans la délivrance des constats d'infraction", a-t-elle indiqué dans un communiqué. En conséquence, Montréal réclame au syndicat des policiers "le remboursement de tous les dommages subis (...) incluant les montants des amendes non perçues", soit 12,8 millions de dollars, une estimation basée sur le montant perçu sur la même période l'an dernier.
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