En Haïti, au moins 184 morts en deux jours dans des violences orchestrées par un chef de gang, selon l'ONU
Une vengeance aveugle et meurtrière. Au moins 184 personnes ont été tuées à Port-au-Prince, capitale d'Haïti, lors de violences orchestrées par un chef de gang, samedi 7 et dimanche 8 décembre, a annoncé l'ONU lundi. Ces meurtres ont été ordonnés par un "puissant chef de gang", convaincu que la maladie de son fils avait été causée par des pratiquants du culte vaudou, selon l'ONG haïtienne Comité pour la paix et le développement (CPD).
"Il a décidé de punir cruellement toutes les personnes âgées et les pratiquants vaudous qui, dans son imagination, seraient capables d'envoyer un mauvais sort à son fils", a expliqué l'organisation. "Les soldats du gang étaient chargés d'identifier les victimes dans leurs maisons et de les emmener au fief du chef pour y être exécutées", a ajouté l'ONG.
Selon le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, "ces derniers meurtres portent le bilan des morts en Haïti cette année au nombre faramineux de 5 000 personnes". La violence des gangs, déjà endémique en Haïti, s'aggrave depuis février, lorsque des groupes armés ont lancé des attaques coordonnées à Port-au-Prince pour renverser le Premier ministre de l'époque, Ariel Henry. Les gangs contrôlent aujourd'hui 80% de la capitale.
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