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Honduras : la justice autorise l'extradition aux Etats-Unis de l'ex-président Hernandez pour trafic de drogue

Selon les autorités américaines, Juan Orlando Hernandez a "protégé les narcotrafiquants des enquêtes (évitant leur) arrestation et leur extradition", en échange de ces pots-de-vin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ex-président hondurien Juan Orlando Hernandez lors d'un discours pour le huitième anniversaire de la Police militaire de l'ordre public à Tegucigalpa, le 24 août 2021. (ORLANDO SIERRA / AFP)

Il doit être jugé pour trafic de drogue. La justice du Honduras a donné son feu vert, mercredi 16 mars, à l'extradition de l'ancien président Juan Orlando Hernandez (2014-2022) vers les Etats-Unis, a annoncé sur Twitter la Cour Suprême de Justice (CSJ) du Honduras.

Cette décision est susceptible d'appel dans les trois prochains jours, a précisé un porte-parole du pouvoir judiciaire. Dans ce cas, ce serait la Cour Suprême siégeant en session plénière qui aurait le dernier mot.

Aux termes de la demande d'extradition, la justice américaine veut juger l'ancien chef de l'Etat notamment pour "conspiration" pour importation de drogue aux Etats-Unis et "possession d'armes à feu, dont des mitraillettes et du matériel de destruction pour contribuer à la conspiration d'importation de narcotiques".

L'ombre d'El Chapo

Toujours selon la demande d'extradition, Juan Orlando Hernandez "a participé (de 2004 à 2022) à la conspiration violente de trafic de drogue pour la réception de nombreuses tonnes de cocaïne envoyées au Honduras depuis la Colombie et le Venezuela, entre autres, par voie aérienne ou voie maritime".

Selon les procureurs américains en charge du dossier à New York, l'ancien chef de l'Etat du Honduras a reçu des millions de dollars de diverses organisations de trafiquants de drogue du Honduras, du Mexique, et d'autres pays.

En échange de ces pots-de-vin, Juan Orlando Hernandez a "protégé les narcotrafiquants des enquêtes (évitant leur) arrestation et leur extradition", assurent les autorités américaines. En 2013, Juan Orlando "Hernández a accepté environ un million de dollars du narcotrafiquant Joaquin Guzmán Loera, alias El Chapo", ajoutent-elles.

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