Présidentielle au Pérou : l'ONU appelle "au calme" dans l'attente des résultats
Selon le dernier décompte officiel, le candidat de la gauche radicale devance la candidate de la droite populiste de seulement 49 000 voix.
La Haut-Commissaire des Nations unies (ONU) aux droits humains, Michelle Bachelet, a appelé lundi 14 juin au "calme pour éviter de nouvelles fractures sociales" au Pérou où le résultat définitif du second tour de l'élection présidentielle du 6 juin n'est toujours pas connu.
Huit jours après le scrutin, le Jury national des élections (JNE) a poursuivi son examen des recours déposés à la suite de l'élection présidentielle opposant Pedro Castillo (gauche radicale) et Keiko Fujimori (droite populiste). Selon le dernier décompte officiel portant sur 99,93 % des bulletins, les deux candidats ne sont séparés que de 49 000 voix à l'avantage de Pedro Castillo, soit 50,14 % pour le candidat de la gauche et 49,86 % pour son adversaire.
Pas d'irrégularités dans le scrutin
Keiko Fujimori, qui est dans le collimateur de la justice pour une affaire de corruption, conteste cette avance et a notamment demandé mercredi l'invalidation de plusieurs dizaines de milliers de bulletins. Aucune date n'a encore été donnée pour l'annonce des résultats définitifs et l'autorité électorale est sous la pression des partisans des deux candidats qui manifestent quotidiennement devant ses locaux dans le centre de Lima.
La mission d'observation électorale de l'Organisation des Etats américains (OEA) a déclaré vendredi ne pas avoir relevé de "graves irrégularités" dans le scrutin présidentiel au Pérou qu'elle a qualifié de "positif". "Je suis préoccupée de voir comment ce qui devrait être une célébration de la démocratie est en train de devenir un foyer de division qui créé une fracture toujours plus grande au sein de la société péruvienne", a déclaré Michelle Bachelet dans un communiqué.
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