Au Québec, l'espoir de retrouver les cinq Français disparus en motoneige s'amenuise
Chaque année, cette pratique fait une vingtaine de morts en moyenne au Québec.
L'espoir de retrouver vivants cinq Français disparus au Québec lors d'une excursion en motoneige s'amenuise d'heure en heure malgré d'importantes recherches menées toute la journée jeudi 23 janvier. L'accident s'est produit mardi en début de soirée à l'embouchure d'une rivière partant du lac Saint-Jean, dans une zone dangereuse, où la glace est plus fine en raison des courants, et formellement déconseillée par tous les professionnels.
La sûreté du Québec a publié les identités des disparus, originaires, comme les trois Français survivants, de l'est de la France. Il s'agit de Gilles Claude, 58 ans, Yan Thierry, 24 ans, Jean-René Dumoulin, 24 ans, Julien Benoît, 34 ans, et Arnaud Antoine, 25 ans. Gilles Claude est le père de trois biathlètes internationaux, Emilien, Florent et Fabien.
Sur le terrain, les recherches se sont poursuivies toute la journée jeudi dans une zone située à l'est du lac Saint-Jean, à environ 225 km au nord de la ville de Québec. Une troisième équipe de plongeurs, aidés d'un petit propulseur sous-marin et de sonars, s'est jointe avec l'appui de deux hélicoptères et de drones. Au total, une trentaine de personnes étaient mobilisées.
Deux motoneiges retrouvées
"Il reste encore certains points à vérifier", a commenté un porte-parole de la police. Il a toutefois reconnu que l'hypothèse qu'ils aient trouvé refuge sur une île sans moyen de communication était de moins en moins probable au fil des jours. D'autant que deux motoneiges, vraisemblablement celles utilisées par le groupe de huit touristes et leur guide canadien, avaient été retrouvées mercredi en fin de journée au fond du lac Saint-Jean, dans la zone non balisée où a eu lieu l'accident.
La rivière qui part du lac Saint-Jean débouche sur un barrage quelques kilomètres en aval, souligne le porte-parole. En raison de températures relativement clémentes, elle n'est pas entièrement gelée, ce qui pourrait permettre de retrouver les corps des Français s'ils sont effectivement tombés à l'eau avant d'être emportés par le courant, a expliqué le porte-parole. Chaque année, cette pratique fait une vingtaine de morts en moyenne au Québec.
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