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Sept journalistes assassinés au Mexique depuis le début de l'année 2015

Article rédigé par Amira Bouziri
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le Mexique est l'un des pays les plus dangereux du monde pour les journalistes et le numéro 1 sur les continents américains. Depuis le début de l'année, sept journalistes mexicains ont été assassinés.

Les mains liées et une balle dans la tête, c'est ainsi qu'a été retrouvé Ruben Espinosa, célèbre photographe de presse au Mexique, le 31 juillet 2015.  Ce journaliste de 31 ans travaillait pour l'hebdomadaire «Proceso» et pour l'agence photo «Cuartoscuro». Il s'est installé dans la capitale en espérant trouver une meilleure protection car il se sentait menacé par le gouverneur de Veracruz, Javier Duarte. Le journaliste n'avait pourtant pas hésité à s'en prendre aux autorités de cet Etat situé à l'est de Mexico. Ruben Espinosa était spécialisé dans les mouvements sociaux à Veracruz qui ciblaient régulièrement le parti révolutionnaire institutionnel (PRI), celui du président Enrique Peña Nieto et du gouverneur.  (REUTERS/Henry Romero)
Le journaliste travaillait pour la radio locale «La Favorita 103.3 FM» dans l'Etat d'Oaxaca, dans le sud du pays. Filadelfo Sanchez Sarmiento a été abattu par deux hommes, selon Reporters Sans Frontières (RSF), alors qu'il sortait de sa station de radio, le 2 juillet 2015. Début juin, pendant les élections locales et législatives au Mexique, il affirmait sur Facebook avoir reçu des menaces de mort.  (PATRICIA CASTELLANOS / AFP)
Le jour même de l'assassinat de Filadelfo Sanchez Sarmiento, le corps de Juan Mendoza Delgado est retrouvé dans une morgue de Veracruz alors qu'il était porté disparu depuis la veille. Il y aurait été déposé là après avoir été écrasé par une voiture. Juan Mendoza Delgado était à la tête du site web d'informations «Escribiendo la verdad» soit «Ecrire la vérité», à Medellin de Bravo dans l'Etat de Veracruz et était également chauffeur de taxi. Le 1er juillet 2015, Javier Duarte, gouverneur de Veracruz, avait tenu des propos controversés devant un parterre de journalistes, les accusant d'avoir «des liens avec la pègre» : «Comportez-vous bien. […] Je vous le demande, s'il vous plait. C'est pour vous.» Et il sait de quoi il parle; douze journalistes sont morts depuis que Javier Duarte est élu gouverneur, en 2010. (ILSE HUESCA / AFP)
Le 26 juin 2015, quelques jours plus tôt, c'est un journaliste et directeur du journal local de «El Tabano» qui est retrouvé mort à Comonfort, dans l'Etat de Guanajuato dans le centre du pays. Gerardo Nieto Alvarez a été égorgé. Il s'agit du premier crime de cette gravité contre un journaliste à Guanajuato selon RSF. Mais le procureur en charge de l'enquête a abandonné la piste professionnelle, ce qui a indigné les proches du journaliste. Son fils à déclaré à RSF : «L’ordinateur portable de mon père a disparu, il contenait toutes les informations qu’il allait publier, mais le procureur n’a rien dit à ce sujet.» (AFP PHOTO/ Pedro PARDO)
Le correspondant pour la radio «La Ke Buena 100.9 FM» a été retrouvé abattu le 4 mai 2015, dans l'Etat d'Oaxaca, après avoir été torturé. Armando Saldaña Morales avait sa propre émission politique hebdomadaire sur cette radio diffusée dans l'Etat de Veracruz. Il écrivait également pour des journaux, notamment à propos d'un vol d'oléoducs par des groupes de crimes organisés dans le sud de l'Etat, selon «El Pais». (AFP PHOTO / KORAL CARBALLO)
Il était le directeur et le fondateur de la radio communautaire «Radio Spacio 96.1», dans la ville de Juxtlahuaca. Abel Manuel Bautista Raymundo a été abattu par des hommes armés, le 14 avril 2015, alors qu'il sortait de son bureau. Selon le site de RSF, un contact sur place leur a affirmé que, trois jours après sa mort, les autorités locales avaient fait une descente dans les radios communautaires pour leur confisquer leur matériel de transmission. L'Etat d'Oaxaca où Abel a été tué est le théâtre de conflits réguliers entre les communautés autochtones et les autorités locales. (Photo du compte Facebook de la radio «Spacio 96.1»)
Retour à Medellin dans l'Etat du Veracruz. Moises Sanchez Cerezo est enlevé par un groupe d'hommes armés le 2 janvier 2015. Il n'est retrouvé que trois semaines plus tard, décapité. Ce directeur du journal local «El Union de Medellin» était également chauffeur de taxi. Selon Vice News, on suspectait le maire de la ville d'avoir commandité le meurtre; celui-ci a fui après cette accusation. Javier Duarte, le gouverneur de Veracruz a, lui, refusé d'affirmer qu'il était journaliste, pour lui, c'était «un chauffeur de taxi et un activiste». RSF s'était inquiété en janvier dernier du manque de coopération des autorités de Veracruz au moment où l'on recherchait Moises. (AFP PHOTO/ CARBALLO KORAL)

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