: Vidéo Au Chili, les violences policières commises contre les manifestants se multiplient
1015 personnes ont été blessées par des impacts de balles. L'ONG Human Rights Watch lance l'alerte.
"Ils m'ont demandé de me déshabiller et de m'accroupir. Ils m'ont jeté de l'eau froide. Un garçon de 14 ans a dû faire la même chose."
À l'image des 1015 personnes blessées par des impacts de balles, Marlene Morales a perdu son œil à cause de l'impact d'une balle en caoutchouc tirée par la police lors des manifestations qui ont eu lieu au Chili au mois d'octobre. "Je me suis retournée et j'ai senti le tir dans mon œil", témoigne-t-elle en dévoilant sa blessure.
Une augmentation inquiétante des traumatismes oculaires
Parmi les blessés, au moins 230 d'entre eux ont perdu la vue au niveau d'un œil et au moins 50 d'entre eux ont perdu un œil. Un ophtalmologue de l'hôpital El Salvador parle de traumatismes oculaires sévères, provoqués à 80 % par des plombs ou des balles en caoutchouc antiémeutes. Selon une étude réalisée par l'université du Chili, les balles de défense utilisées par la police sont constituées à seulement 20 % de caoutchouc contre 80 % de plomb de sulfate de baryum de silice.
Depuis le début de la crise au Chili, 23 personnes ont perdu la vie au cours des émeutes qui opposent les manifestants aux forces de l'ordre. L’association qui milite en faveur des droits humains Human Rights Watch rassemble dans un rapport des preuves solides d'abus, d'agressions, d'actes de cruauté et d'homicides commis par la police depuis que Sebastián Piñera a déclaré l'état d'urgence, aujourd'hui levé.
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