: Vidéo "S'il vous plaît, ne me tuez pas" : l'ex président péruvien Fujimori supplie les autorités de ne pas le renvoyer en prison
Depuis son lit d'hôpital, Alberto Fujimori estime qu'un retour en prison reviendrait à "une condamnation à mort".
L'ex-président du Pérou Alberto Fujimori a supplié les autorités de ne pas le renvoyer en prison dans une vidéo publiée sur Twitter, jeudi 4 octobre. Après avoir vu sa grâce annulée par la justice la veille, l'ancien chef d'Etat a enregistré un message depuis son lit d'hôpital, en déclarant que le renvoyer en prison reviendrait à le tuer.
Por favor no me maten... pic.twitter.com/UpwFB8Hbs3
— Alberto Fujimori (@albertofujimori) 4 octobre 2018
"Je veux demander au président de la République, aux juges : s'il vous plaît, ne me tuez pas. Si je retourne en prison, mon coeur ne va pas le supporter, il est trop faible. Ne me condamnez pas à mort, je n'en peux plus", a déclaré l'ancien chef de l'Etat, 80 ans, dans une vidéo enregistrée sur son lit d'hôpital.
Une figure aussi adulée que détestée
La justice péruvienne a annulé mercredi la grâce accordée fin 2017 à Alberto Fujimori, condamné pour crimes contre l'humanité, et a ordonné son arrestation, ravivant la controverse autour de cette figure aussi adulée que détestée. Dans la foulée, l'ancien président a été admis à l'hôpital après "avoir souffert d'une décompensation avec une accélération du rythme cardiaque", a dit à la presse dans la nuit son médecin, Alejandro Aguinaga.
Alberto Fujimori, qui a dirigé le Pérou d'une main de fer de 1990 à 2000, avait été reconnu coupable d'avoir commandité deux massacres perpétrés par un escadron de la mort en 1991-1992. Cette libération anticipée au bout de 12 ans décidée par l'ancien président Pablo Pedro Kuczynski a déclenché une crise politique et de vives protestations d'organisations de défense des droits de l'homme et des victimes de la répression du régime Fujimori.
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