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Après Fukushima, le risque de cancer a augmenté aux abords de la centrale japonaise

Selon un rapport de l'OMS, les risques sont accrus dans un rayon de 20 km autour de la centrale nucléaire. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des liquidateurs déversent de l'eau sur le réacteur 3 de la centrale de Fukushima (Japon), le 18 mars 2011. (TEPCO / AFP)

Il s'agit de la première étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis la catastrophe de Fukushima, au Japon, en mars 2011. Et elle est inquiétante. Dans la zone la plus contaminée, proche de la centrale, les risques de cancer ont augmenté de 4% par rapport aux taux normaux chez les femmes exposées aux radiations, comme chez les enfants de moins d'un an (au moment de l'accident), indique un rapport publié jeudi 28 février par l'OMS. 

Selon ce document de 166 pages, les risques de cancer du sein ont augmenté de 6% chez les femmes et les filles, ceux d'une leucémie de 7% chez les hommes comme chez les nourrissons exposés. Pour le cancer de la thyroïde, la hausse est de 70% chez les femmes et les enfants de moins de un an. Le taux de risque de développer un cancer de la thyroïde passe ainsi de 0,75% à 1,25%. Les ouvriers qui ont travaillé à l'intérieur de la centrale sont les plus exposés. Un tiers d'entre eux risquent de développer un cancer, selon l'OMS qui préconise un suivi à long terme de ces populations. 

Pas de danger au delà de 20 km de la centrale 

En revanche, dès que l'on quitte cette zone, qui s'étend dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale, les risques chutent au moins de moitié. "Les risques sont faibles pour la population en général au Japon et à l'extérieur du Japon et aucune augmentation observable dans les taux de cancer n'est anticipée", assure l'OMS.

Dès la publication de ce rapport, l'organisation Greenpeace a vivement réagi. "Le rapport de l'OMS sous-estime honteusement l'impact des premières radiations de la catastrophe de Fukushima sur les personnes présentes à l'intérieur de la zone d'évacuation d'un rayon de 20 kilomètres, et qui n'ont pas été capables de partir rapidement", a estimé le Dr Rianne Teule, expert de Greenpeace en matière de radiation nucléaire.

Selon l'ONG, "ce rapport est à considérer comme une déclaration politique pour protéger l'industrie nucléaire et non pas comme un travail scientifique axé sur la santé des personnes". Si environ 19 000 personnes ont été tuées par le tsunami qui a balayé une partie des côtes japonaise en mars 2011, il n'existe aucune statistique officielle quant aux décès directement liés aux radiations nucléaires émanant de la centrale endommagée par la catastrophe naturelle. 

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