Attaque au couteau dans un centre commercial de Sydney : l'Australie offre la citoyenneté au "héros" français qui a repoussé l'assaillant
Un Français qui a repoussé samedi 14 avril, à l'aide d'un poteau, l'assaillant qui a mortellement poignardé six personnes dans un centre commercial de Sydney, va se voir offrir la citoyenneté australienne, a annoncé mardi le Premier ministre Anthony Albanese. "Je dis à Damien Guerot, qui s'occupe de ses demandes de visa, qu'il est le bienvenu ici et qu'il peut rester aussi longtemps qu'il le souhaite", a fait savoir le dirigeant.
Le Premier ministre a fait l'éloge du Français, le remerciant pour son "extraordinaire bravoure" lorsqu'il a affronté Joel Cauchi, un homme de 40 ans souffrant de troubles mentaux. "C'est quelqu'un que nous accueillerions volontiers comme citoyen australien, même si ce serait bien sûr une perte pour la France. Nous le remercions pour son extraordinaire bravoure", a affirmé le Premier ministre australien.
"On n'a pas réfléchi, tu ne réfléchis pas dans ces moments-là", a raconté Damien Guerot à la chaîne australien 7News, parlant d'une montée "d'adrénaline". "Ses yeux étaient vides", ajoute-t-il, "il n'était pas là" à propos de l'assaillant, tué ensuite par la police. Un autre Français, Silas Despreaux, ami de Damien Guerot, se trouvait lui aussi au centre commercial au moment des faits.
Le Français surnommé "l'homme au poteau"
Emmanuel Macron a salué mardi le rôle des deux hommes, de "véritables héros". "Très grande fierté et reconnaissance", écrit Emmanuel Macron, qui adresse aussi ses "condoléances" aux "Australiens frappés par l'attaque", dans un message posté sur X.
Sur les réseaux sociaux, Damien Guerot a été surnommé "l'homme au poteau" et qualifié de "héros" pour être intervenu. "Cela en dit long sur la nature humaine, lorsque nous sommes confrontés à des problèmes difficiles, qu'une personne qui n'est pas un citoyen de ce pays se soit tenue courageusement en haut de cet escalator et ait empêché cet agresseur de gagner un autre étage et de commettre potentiellement un nouveau carnage", a encore déclaré Anthony Albanese.
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