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Vidéo "Mon cœur est brisé aujourd’hui", a déclaré la députée Golriz Ghahraman devant le Parlement néo-zélandais

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Cinq jours après les attentats de Christchurch qui ont visé deux mosquées de Nouvelle-Zélande, la députée Golriz Ghahraman a tenu à manifester son soutien aux musulmans. Un discours poignant.
VIDEO. "Mon cœur est brisé aujourd’hui", a déclaré la députée Golriz Ghahraman devant le Parlement néo-zélandais Cinq jours après les attentats de Christchurch qui ont visé deux mosquées de Nouvelle-Zélande, la députée Golriz Ghahraman a tenu à manifester son soutien aux musulmans. Un discours poignant. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Cinq jours après les attentats de Christchurch qui ont visé deux mosquées de Nouvelle-Zélande, la députée Golriz Ghahraman a tenu à manifester son soutien aux musulmans. Un discours poignant. 

Au sein des Parlements, les discours des élus politiques sont généralement très protocolaires. C'est pourtant un témoignage personnel et teinté d'émotion qui a été prononcé, ce 20 mars, par la députée Golriz Ghahraman lors d'une session parlementaire.

Quelques jours après les attentats de Christchurch qui ont plongé la Nouvelle-Zélande dans l'affliction, elle a tenu à exprimer son soutien aux musulmans et son admiration pour le peuple néo-zélandais qui a accueilli sa famille lorsqu'elle fuyait la guerre. En effet, très jeune, Golriz Ghahraman a quitté l'Iran pour échapper à la "torture" et à "l'oppression" qui régnait dans son pays natal. "Je n'oublierai jamais avoir été cette fille de 9 ans dans les escalators de l'aéroport d'Auckland", confie-t-elle.  

Aujourd'hui, elle est émue d'assister au soutien des Néo-Zélandais qui ont fait preuve de compassion et de tolérance à l'égard du monde musulman dont elle fait partie. "La ville de Dunedin n'avait plus de fleurs samedi, parce qu'elles étaient toutes devant les mosquées. Ça, c'est la Nouvelle-Zélande", lance-t-elle. 

Le combat continue 

Golriz Ghahraman rappelle que parmi les victimes de la tragédie, il y avait Mucada Ibrahim, un enfant de trois ans, et une famille syrienne qui, comme elle, s'est sauvée d'un pays pris par les forces armées. "Nous devons la vérité à ces victimes. C'était du terrorisme. Du terrorisme commis par un suprémaciste blanc", souligne la députée.  

L'élue politique évoque "une pluie de haine sur Internet", "les menaces de mort" et "les menaces de viol" qu'elle a dû subir comme de nombreuses minorités. Elle espère que les valeurs qu'ont témoignées les Néo-Zélandais ces derniers jours prendront le pas sur ces abominations qui continuent de ronger la société. "Nous devons mettre en lumière ces groupuscules, ces ombres du racisme qui existent dans notre pays", clame Golriz Ghahraman dans l'hémicycle.

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