Crash du MH370 : les familles des victimes lancent leur propre enquête
Près de trois ans après la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines, les familles des victimes se sentent tenues à l'écart de l'enquête officielle. Certaines d'entre elles ont décidé de mener leur propre enquête et lancent des recherches à Madagascar.
Mille jours. Près de trois ans. Et toujours rien. Les proches des familles des victimes du crash du vol MH370 de la Malaysia Airlines, qui a disparu des écrans radar le 8 mars 2014, avec à son bord 239 passagers, sont face au plus grand mystère de l'aviation civile : l'appareil n'a jamais été retrouvé, et les circonstances du crash sont totalement inconnues.
Alors que seules trois pièces authentifiées ont été découvertes sur des plages de l'île Maurice, de Tanzanie et de la Réunion, les familles des victimes se sentent tenues à l'écart de l'enquête officielle et estiment que les autorités leur cachent la vérité. Elles ont donc décidé de mener leur propre enquête.
La vérité cachée aux familles des victimes ?
Selon elles, c’est à Madagascar qu’il y a le plus de chance de retrouver d’autres pièces de l’avion. Sept membres des familles des victimes du MH370 ont donc fait le déplacement sur l'île, pour lancer mardi 6 décembre une campagne de recherches.
Parmi eux, Ghislain Wattrelos : il a perdu sa femme et deux de ses enfants, et plus de deux ans et demi après leur disparition, il est toujours en colère et déterminé à comprendre ce qu'il s'est passé. "Je ne crois pas une seconde qu'un avion puisse disparaître aujourd'hui, tonne-t-il, avec la technique, avec les moyens qu'on a, dans une des zones les plus surveillées au monde. Donc ça veut dire qu'il y a des gens qui savent la vérité et qui nous cachent la vérité. Donc c'est aussi pour ça que quelque part on a décidé d'essayer de faire quelque chose nous-mêmes."
Déterminer les circonstances du crash
Depuis six mois, 13 débris pouvant appartenir au Boeing 777 de la Malaysia Airlines ont été retrouvés par des pêcheurs sur la côte est de Madagascar. "Plus on trouvera de débris, poursuit Ghislain Wattrelos, plus on pourra facilement savoir la zone de crash. Et si on trouve la zone de crash, on trouvera le reste de l'avion."
Retrouver des débris pourrait également permettre d'élucider les circonstances de la catastrophe : "Il y a des débris qui peuvent parler : si, sur l'un d'eux, on trouve des traces de feu, on saura qu'il y a eu le feu de l'avion ; si on trouve des traces d'explosif, on saura qu'on lui a tiré dessus."
Ils vont tenter de mobiliser la population locale pour les aider dans leurs fouilles. Jusqu'à présent, les enquêteurs malaisiens ont toujours refusé d'entreprendre ces recherches.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.