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Chine : une attaque au couteau fait 29 morts dans une gare

Des hommes armés de couteaux ont fait irruption dans la gare de Kunming, au sud de la Chine. Francetv info résume ce que l'on sait de cette attaque.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La gare de Kunming (Chine), le 23 janvier 2014. (HU CHAO / XINHUA)

Scène d'horreur à la gare de Kunming (Chine). Des dizaines de corps gisent dans des mares de sang, entre les valises abandonnées. Au moins 29 personnes ont été tuées à coups de couteau samedi 1er mars dans la capitale de la province du Yunnan, au sud de la Chine. Selon l'agence Chine nouvelle, 130 personnes ont été blessées.

La police a abattu au moins quatre des assaillants et était à la poursuite des autres, ont affirmé les médias officiels.

Comment l'attaque s'est-elle déroulée ?

Un témoin, cité par le Quotidien du Peuple (en anglais), raconte que les assaillants étaient vêtus de noirs et armés de long couteaux. Plusieurs victimes ont raconté qu'ils ont fait irruption le visage dissimulé dans la gare de Kunming, capitale de la province du Yunnan et ont poignardé les voyageurs qui faisaient la queue pour se procurer un billet.

Yang Hanfei, une des victimes, blessé à la poitrine et au dos, a raconté qu'il était en train d'acheter un billet de train lorsque les agresseurs se sont approchés de lui. "J'ai vu une personne venir droit sur moi avec un long couteau et j'ai pris la fuite avec d'autres personnes", a-t-il ajouté, précisant que plusieurs d'entre elles "étaient tombées sur le sol". 

Ceux qui ont échappé aux meurtriers tentaient désespérément de retrouver leurs proches perdus de vue dans le grand hall de la gare jonché de valises, de chaussures et de lunettes. "Je ne peux pas retrouver mon mari et son téléphone ne répond plus", a témoigné Yang Ziqing. Elle attendait son train pour Shanghai "lorsqu'un homme armé d'un couteau s'est précipité sur eux".

Que sait-on des assaillants ?

Le gouvernement local a attribué l'attaque aux séparatistes ouïghours de la province du Xinjiang (nord-ouest), musulmans turcophones qui se disent victimes d'une politique répressive à l'égard de leur religion, de leur langue et de leur culture. Le président chinois Xi Jingping a appelé à "redoubler d'efforts" pour mener l'enquête.

Ce n'est la première fois que la Chine est le théâtre d'attaques au couteau. En 2010, plusieurs écoles avaient été la cible de ce type d'attaque, comme le racontait Le Monde. Mais il est rare qu'elles prennent cette ampleur.

En octobre 2013, Pékin avait été le théâtre d'un attentat commis, selon la police, par des extrémistes ouïghours, premier cas connu de violence imputé à cette minorité dans une autre région que la sienne.

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