Corée du sud : les enquêteurs vont demander l'arrestation de l'ancienne présidente
Park Geun-hye est soupçonnée de nombreux délits, et notamment d'avoir reçu des pots-de-vin des entreprises et d'avoir fait fuiter des informations confidentielles.
Le parquet sud-coréen et ses enquêteurs travaillant sur le retentissant scandale de corruption qui a entraîné la destitution de la présidente Park Geun-hye ont annoncé, lundi 27 mars, qu'ils allaient demander son arrestation, moins d'une semaine après sa longue audition.
Park Geun-hye, 65 ans, avait échappé pendant des mois à la justice grâce à son immunité présidentielle, avant d'être finalement destituée le 10 mars. Pendant des semaines, des foules ont manifesté pour demander le départ de la chef de l'Etat et des poursuites à son encontre.
Accusée d'abus de pouvoir
L'ancienne présidente est soupçonnée de nombreux délits, et notamment d'avoir été la complice de sa confidente Choi Soon-sil, jugée pour avoir utilisé ses relations pour extorquer des dizaines de millions de dollars aux conglomérats sud-coréens.
"L'accusée a abusé de ses énormes pouvoirs et de son statut de présidente pour recevoir des pots-de-vin des entreprises ou pour violer les principes de la liberté de gestion des entreprises, et a fait fuiter des informations confidentielles importantes sur des affaires d'Etat", ont annoncé les enquêteurs dans un communiqué. "Ce sont des sujets graves", ajoutent-ils.
"Beaucoup de preuves ont été rassemblées, mais l'accusée rejette les accusations et il y a un risque de destruction de preuves." Le communiqué ne précise pas si ces derniers ont d'ores et déjà demandé un mandat d'arrêt au tribunal du district central de Séoul.
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