Crash à Taïwan : les deux moteurs de l'avion étaient en panne lors de l'accident
"Pendant un certain temps, les deux moteurs n'ont exercé aucune poussée", explique le bureau d'enquête taïwanais, après le crash d'un ATR 72-600 dans une rivière mercredi.
Le bureau d'enquête taïwanais a rendu, vendredi 6 février, ses premières conclusions, après l'accident spectaculaire d'un ATR 72-600, mercredi. Les deux moteurs de l'avion étaient en panne au moment de la chute de l'appareil dans une rivière, révèle notamment l'étude des enregistreurs de vol.
"Aucune poussée" des deux moteurs
"D'après les données dont nous disposons, nous pouvons constater que pendant un certain temps, les deux moteurs n'ont exercé aucune poussée", explique Thomas Wang, directeur du Conseil de sécurité de l'aviation civile chargé de l'enquête sur la catastrophe, qui a tué au moins 35 personnes.
Une alarme s'est déclenchée signalant l'extinction du moteur droit à 10 heures 53 minutes et 28 secondes, très peu de temps après le décollage : l'avion se trouvait à moins de 400 mètres d'altitude. Le pilote a aussitôt éteint le moteur gauche puis tenté de le redémarrer, sans y parvenir. "Nous avons entendu un SOS à 10 heures 54 minutes et 35 secondes", précise Thomas Wang. Nous n'avons pas encore déterminé pourquoi le moteur [gauche] a été éteint manuellement. Nous tentons toujours d'intérpréter les données des boîtes noires."
Le comportement du pilote salué
Le pilote, Liao Chien-tsung, 41 ans, est salué dans son pays comme un héros, pour avoir apparemment tout fait afin d'éviter de s'écraser sur des quartiers habités. Selon le quotidien taïwanais China Times, son corps a été retrouvé dans le cockpit, les deux mains cramponnées à la poignée de commande de direction, et les deux jambes fracturées.
"Il s'est efforcé de tenir le manche jusqu'au dernier moment, avant que l'avion ne plonge dans la rivière, pour tenter de contrôler sa direction et de limiter les dégâts", affirme le quotidien, citant des sources proches de l'enquête.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.