La France vend des frégates à la Grèce pour trois milliards d'euros, après le fiasco australien
Trois navires de guerre doivent être livrés à la marine grecque en 2025 et 2026. Ils seront construits à Lorient (Morbihan) par Naval Group.
Dix jours après le choc de la crise des sous-marins australiens, la France a signé un accord pour vendre trois frégates à la Grèce, mardi 28 septembre. Cet accord a été signé à l'Elysée entre le président français et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, qui ont insisté sur sa dimension stratégique européenne alors que ces deux pays sont membres de l'Otan. En parallèle, les deux dirigeants ont établi un "partenariat stratégique" en Méditerranée.
Les trois frégates de défense et d'intervention (baptisées Belharra à l'export), seront construites en France par Naval Group à Lorient (Morbihan), pour être livrées à la marine grecque en 2025 et 2026. L'accord porte également une quatrième frégate en option. Le montant du contrat qui doit être signé "d'ici la fin de l'année" est "de l'ordre de trois milliards d'euros", selon le ministère français des Armées. Outre les navires, il comprend la fourniture de leurs armements et des prestations de soutien sur trois ans.
La Grèce achète également des Rafale
Kyriakos Mitsotakis a souligné que cet accord répondait "aux besoins" de la Grèce, qui renforce son programme d'armement pour contrer les provocations turques dans l'est de la Méditerranée. La France est un des rares pays de l'UE à avoir protesté publiquement contre ces incursions ces dernières années. "Nos deux pays ont développé une alliance très puissante qui va au-delà de nos obligations mutuelles" au regard de l'UE et de l'Otan, s'est félicité le Premier ministre grec.
L'accord stratégique prévoit en effet une clause d'assistance mutuelle par "tous les moyens appropriés" si les deux pays "constatent conjointement qu'une agression armée survient contre le territoire" de l'un des deux, selon le porte-parole du ministère français des Armées, Hervé Grandjean. Plus tôt ce mois-ci, la Grèce avait déjà annoncé son intention d'acquérir six chasseurs français Rafale supplémentaires, en plus d'un précédent contrat à 2,5 milliards d'euros, signé en janvier, pour 12 Rafale d'occasion et six neufs.
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