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Inondations au Pakistan: le pays a mal à ses barrages

Pour la quatrième année consécutive, le Pakistan a été ravagé par des inondations meurtrières. Des morts et des destructions qui affaiblissent l’économie du pays. Pourtant des barrages existent pour réguler les crues dues à la mousson. Mais trop vieux ou mal utilisés, leur effet est limité.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Des écoliers passent devant les piles d'un pont détruit par les inondations. (AFP)

Cette année au Pakistan, la mousson a tué 300 fois. En fait depuis 2010, et ses inondations meurtrières, chaque mousson apporte son lot de désolations. Les vies n’y résistent pas, les cultures non plus. On ne compte plus les infrastructures gravement endommagées, voire complètement détruites.

Ce n’est rien de dire que pour les survivants, la vie quotidienne s’en ressent. Vastes détours pour trouver un pont praticable ou tout simplement encore debout, champs dévastés devenus impropres à la culture, premier secteur économique du pays.

 
La faute aux barrages reconnaît tout le monde. Pas assez nombreux et trop vétustes pour absorber les surplus des violentes pluies de mousson.
Il y en a pourtant 150 dans tout le pays. Mais ils datent pour beaucoup de la période coloniale, et sont plus souvent remplis de sédiments que d’eau. Or, curer ces barrages coûte cher. 112 millions d’euros ont été investis pour moderniser le barrage de Taunsa, dans le Penjab.
 
Malgré tout, l’Etat continue de construire de nouveaux barrages. Le prochain va coûter la bagatelle de 14 milliards de dollars. Islamabad tente ainsi de régler le problème permanent de l’accès à l’électricité. Un mal endémique(Nouvelle fenêtre) qui explique en partie la gestion catastrophique des barrages. On préfère stocker l’eau, afin de produire de l’électricité plus tard, plutôt que de procéder à des lâchers préventifs.
 
Une gestion plus pointue permettrait peut être de supprimer les crues les plus modestes.

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