Insulté, Obama annule sa rencontre avec le président philippin
Le président philippin Rodrigo Duterte a qualifié son homologue américain de "fils de pute".
La rencontre a été tout simplement annulée. Selon plusieurs correspondants à Washington, lundi 5 septembre, Barack Obama ne rencontrera pas le président philippin comme prévu. Quelques heures plus tôt, Rodrigo Duterte a en effet insulté le président américain, le qualifiant de "fils de pute".
Le tete a tete le plus improbable n'aura pas lieu. Obama annule l'entretien avec le president philippin qui le traite de fils de p....
— Frédéric Carbonne (@FCarbonne) 5 septembre 2016
Obama cancels meeting with Philippine president per @Price44 instead will meet w South Korea's Park on Tuesday
— Carol Lee (@carolelee) 5 septembre 2016
S'exprimant lors d'une conférence de presse aux Philippines avant son départ pour le Laos, Rodrigo Duterte s'était emporté en évoquant les remarques que risquait de lui faire Barack Obama sur les droits de l'homme. Le chef d'Etat philippin est critiqué pour ses méthodes utilisées dans la lutte contre le trafic de drogue. "Il faut être respectueux. Il ne faut pas se contenter de balancer des questions et des communiqués. Fils de pute, je vais te porter malheur dans ce forum", avait lâché Rodrigo Duterte.
"Un garçon pittoresque"
"C'est un garçon pittoresque", a réagi dans un premier temps Barack Obama, en marge du sommet du G20 en Chine. Il a expliqué avoir demandé à son équipe de vérifier l'utilité d'une rencontre, car "[il] veu[t] toujours [s]'assurer, s['il a] une rencontre prévue, que cela va être vraiment productif".
Depuis son accession au pouvoir en mai et après une campagne ordurière et populiste, Rodrigo Duterte a multiplié les insultes, notamment contre l'ambassadeur des Etats-Unis, menaçant de quitter l'ONU et de rompre avec Washington et Canberra. Il s'est attiré les critiques des Nations unies et du département d'Etat pour avoir incité ses concitoyens à tuer eux-mêmes les toxicomanes et les dealers afin d'éradiquer le fléau de la drogue dans son pays. Ces exécutions extrajudiciaires ont déjà fait officiellement près de 2 000 morts.
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