Cet article date de plus de huit ans.

Insulté, Obama annule sa rencontre avec le président philippin

Le président philippin Rodrigo Duterte a qualifié son homologue américain de "fils de pute".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Barack Obama, président des Etats-Unis, et Rodrigo Duterte, président philippin, le 5 septembre 2016, à Hangzhou (Chine) et Davao (Philippines). (SAUL LOEB / AFP)

La rencontre a été tout simplement annulée. Selon plusieurs correspondants à Washington, lundi 5 septembre, Barack Obama ne rencontrera pas le président philippin comme prévu. Quelques heures plus tôt, Rodrigo Duterte a en effet insulté le président américain, le qualifiant de "fils de pute".

S'exprimant lors d'une conférence de presse aux Philippines avant son départ pour le Laos, Rodrigo Duterte s'était emporté en évoquant les remarques que risquait de lui faire Barack Obama sur les droits de l'homme. Le chef d'Etat philippin est critiqué pour ses méthodes utilisées dans la lutte contre le trafic de drogue. "Il faut être respectueux. Il ne faut pas se contenter de balancer des questions et des communiqués. Fils de pute, je vais te porter malheur dans ce forum", avait lâché Rodrigo Duterte.

"Un garçon pittoresque"

"C'est un garçon pittoresque", a réagi dans un premier temps Barack Obama, en marge du sommet du G20 en Chine. Il a expliqué avoir demandé à son équipe de vérifier l'utilité d'une rencontre, car "[il] veu[t] toujours [s]'assurer, s['il a] une rencontre prévue, que cela va être vraiment productif".

Depuis son accession au pouvoir en mai et après une campagne ordurière et populiste, Rodrigo Duterte a multiplié les insultes, notamment contre l'ambassadeur des Etats-Unis, menaçant de quitter l'ONU et de rompre avec Washington et Canberra. Il s'est attiré les critiques des Nations unies et du département d'Etat pour avoir incité ses concitoyens à tuer eux-mêmes les toxicomanes et les dealers afin d'éradiquer le fléau de la drogue dans son pays. Ces exécutions extrajudiciaires ont déjà fait officiellement près de 2 000 morts.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.